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Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Georges Pitropakis  Le 06-11-2004 à 23:19

    Salut à Jean-Luc et peut-être à l’un ou l’autre qui aura la curiosité de continuer cette exploration parfaitement sommaire et subjective.

    Arrivé à un âge canonique, début de la quarantaine tout de même, j’ai une tendance à me dépêcher d’accomplir toutes ces petites choses qui font que la vie peut être cette expérience unique et merveilleuse plutôt qu’un sursis avant la mort… C’est ainsi que l’on se retourne vers le petit garçon que l’on était, on le prend délicatement par la main, et, avec bienveillance, on s’efforce dans la mesure du possible de réaliser quelques uns de ses rêves les plus tenaces. Tout cela demande un peu de temps, et de sacrifices car il faut entre temps rester un employé zélé, un mari intentionné, un père attentif, un ami fidèle. Prendre dans ces conditions un peu de temps pour revenir au forum et à la radio n’est pas seulement un plaisir mais une respiration salutaire…

    Mais trêve de bla-bla…


Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Georges Pitropakis  Le 06-11-2004 à 23:20

    Les rugissements et les lamentations…

    Après les années 20 des pionniers, poussons la porte des années 30 et de la confirmation définitive de la radio dans son rôle. Se borner à n’évoquer que cette dernière sous prétexte que tel est notre intérêt reviendrait à passer sous silence ce qui fait la spécificité de ces années-là.
    On ne peut évoquer la radio sans essayer au préalable de comprendre, en vrac, la grande dépression, l’évolution de la société, l’avènement des matériaux nouveaux, les influences des technologies des transports ou encore celle des arts, y compris celui du marketing !.

    En fin de compte, ce qui est intéressant dans la radio, ce sont surtout les auditeurs. Ceux des années 30 ont vécu aux USA l’une des périodes les plus troublées qui furent. On sait que la misère porte souvent en elle les germes du pire; on oublie souvent qu’elle révèle parfois le sublime. Ni Beethoven, ni Mozart n’étaient riches… en tout cas pas en argent.
    La nécessité pousse l’humain dans ce qu’il a de plus remarquable : sa faculté d’adaptation. La radio en bénéficiera. Mais plantons d’abord le décor.

    La société évolue et entre dans ce que d’aucuns appellent la modernité. Les changements sont d’ordre divers. Le domaine des loisirs va subir des mutations notables. Les activités organisées vont remplacer les activités récréatives spontanées. Ces loisirs vont aussi se « commercialiser ». Les spectacles comme le cinéma ou les rencontres sportives professionnelles remplacent les passe-temps actifs. C’est dans cet environnement que la radio se structure et s’impose définitivement comme accès au spectacle, à la culture, aux loisirs de masse que sont les rencontres sportives comme las matches de Base-ball ou les combats de boxe légendaires. Avec le cinéma et la radio L’Amérique va aduler des visages de lumière projetés sur la toile ou des voix amies, familières et rassurantes.

    Bien que les années 20 aient couvé la naissance et l’adolescence de ce médium, ce sera le décennie suivante qui la fera entrer massivement dans les foyers. Douze millions de ménages possèdent un récepteur en 1930. Ils seront 28 millions en 1939…
    Comme nous l’avons déjà vu c’est au-delà de toute espérance que la radio s’impose en tant que ciment de la vie familiale, culturelle ou encore comme catalyseur du sentiment national. C’était bien la volonté des autorités que de souder cette population hétéroclite venue d’horizons tellement différents.

    En même temps que s’affirme l’usage de la radio, sa place dans le logis se centralise. Les Américains ne se manifestent plus seulement le désir d’écouter des programmes variés, ils exigent aussi des appareils agréables à l’œil. Les petits postes à batteries que j’ai amoureusement décrits dans mes interventions précédentes sont certes attendrissants à plus d’un égard pour les collectionneurs ou simplement curieux que nous sommes, mais leur apparence primitive les classait déjà au-delà de la limite de la ringardise que pouvait supporter l’homme moderne des années 30. Homme est bien entendu ici un terme générique qui embrasse la femme…

    L’évolution des technologies va aussi apporter une autre nouvelle sensibilité esthétique. Il ne suffit plus d’imaginer un circuit et de construire une boîte autour.
    Les industries, automobile ou aéronautique, ou encore les arts déco vont largement influencer les designers des grandes marques de radios. Les éminences grises du marketing de ces sociétés comprennent qu’on vend mieux ce qui est à la mode.
    Ce qui n’était jusqu’alors qu’un accessoire domestique s’impose comme un signe extérieur de richesse et de bon goût. En possédant un appareil récent on montre sa modernité et son appartenance à ce monde qui apprend à aller très vite. Le récepteur, comme l’automobile, va refléter la personnalité du propriétaire et c’est donc tout naturellement que ce meuble siègera là où tous pourront le contempler tout en jouissant de son usage.

    Ne zappez pas, je reviens…

  
  

Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Georges Pitropakis  Le 06-11-2004 à 23:21

    Plantons le décor : tout en noir…

    Il est absolument impossible de faire un croquis de la décennie qui a immédiatement suivi les « rugissantes années 20 », Roaring Twenties, comme ils disent là-bas, sans évoquer l’évènement majeur, le cataclysme qui va caractériser la période qui va du Jeudi 24 Octobre 1929 jusqu’au bombardement de Pearl Harbour en 1941.
    Ce Jeudi noir est la date emblématique du crash boursier de New-York qui précipita les Etats-Unis dans une crise sans précédant, connue sous le nom de Grande Dépression.

    Nous avons tous en mémoire les exemples des banquiers qui préférèrent se jeter dans le vide plutôt qu’affronter la ruine. En mémoire aussi ces images en noir et blanc de files sans fin pour un morceau de pain et une soupe chaude.
    La grande dépression est sans aucun doute l’évènement le plus mal expliqué de l’histoire des USA. Il serait faux de penser que la catastrophe se soit arrêtée aux frontières de l’Amérique. Le monde industrialisé dans son entièreté en a été victime. On sait comment l’Europe a vécu ces années de misère et comment les populations désespérées se sont accrochées aux promesses, n’importe quelles promesses en fait, des dictateurs qui désignaient les responsables de tous les maux. Puisque les boucs émissaires étaient trouvés les remèdes suivraient bientôt. Et quels remèdes !

    Des historiens se sont hasardés à donner quelques pistes menant directement aux causes de la dépression. On les sait causes multiples et complexes mais parmi les facteurs principaux on peut citer l’inégalité dans la répartition des richesses pendant l’expansion des années 20 ainsi que la spéculation effrénée qui se développa pendant la dernière partie de cette décennie. Cette répartition inégale des richesses s’exprima sur des plans variés. Citons les disparités entre la classe riche et les classes moyennes, entre l’industrie et l’agriculture, en enfin entre les USA et l’Europe. Un peu comme les zones de pressions très différentes génèrent du vent et parfois des tempêtes, ces disparités ont induit une économie instable.

    Un simple exemple explique ce qu’on entend par disparité entre les masses laborieuses et les classes aisées. Entre 1923 et 1929 la production d’un ouvrier d’usine s’est accrue de 32 %. Dans le même temps le salaire de cette couche de la population n’a été augmenté que de 8%. Autrement dit, les salaires des ouvriers ont progressé quatre fois moins vite que leur productivité. Un dernier chiffre pour saisir ces disparités. En 1929, 0,1 % de la population (oui, un dixième !) possédait 34 % des avoirs alors que 80 % des Américains ne pouvaient pas mettre un cent de côté… Il existe des centaines de milliers de pages d’études sur ce sujet que je ne prétends pas posséder. Ces quelques chiffres sont cependant assez évocateurs et suffisent à illustrer le propos.

    L’économie vacillante combinée aux marchés de capitaux maintenus artificiellement hauts par la spéculation s’écroule donc enfin dans un fracas assourdissant qui se confondra avec plus tard avec celui des canons, plongeant une nouvelle fois le monde dans la barbarie la plus abjecte. La boucherie s’appuiera cette fois-ci sur des technologies éprouvées et des moyens industriels mis au service de la destruction. L’effort de guerre… tragique ironie.

    Et la radio dans tout cela ? J’y arrive, j’y arrive.
    Déjà, observez les somptueux postes qui illustrent la première partie. Ils sont beaux n’est-ce pas ? Ce sont les reliquats des espérances enfantées par les années 20, somptueuses reliques d’un monde qui pensait à jamais le spectre de la misère disparu et la pauvreté conjurée. Les Américains ne renonceront cependant pas à la radio. C’est même vers elle que se tourneront les populations traîne-misère pour trouver l’oubli.
    On rapporte qu’il était fréquent que des familles sacrifient une partie de leur mobilier afin de subvenir à leurs besoins, ne renonçant au poste de radio qu’en toute dernière extrémité.

    Le petit poste illustré ci-dessus est le plus petit de forme cathédrale produit dans ces années-là (1934). C’est un Jackson Bell, modèle Peter Pan. Inutile je pense de préciser le nom. Le m’étais fait la promesse de ne m’intéresser qu’aux postes à batteries mais en voyant celui-ci je me suis octroyé une dérogation (votée à l’unanimité d’une voix) à cause de sa petite taille. Ce Lilliputien délicieux mesure 28 cm de haut pour 21 de large et chante le Jazz comme personne. Je l’avais ramené d’Atlanta l’année dernière et a illuminé notre Noël. C’était certainement dû à un enchantement car qui sait, peut-être était-il encore imprégnés des vibrations des propriétaires précédents…

    Voilà, le décor est planté. Et ce n’est pas joyeux. Il va falloir produire moins cher, plus vite. La radio va s’en trouver chamboulée. A très bientôt pour les mutations…

    Georges

  
  

Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Jean Luc F. - Webhamster  Le 07-11-2004 à 08:12

    Euh.... moi, j'attends que ça s'arrange, parceque ce matin, au reveil, j'avais salement les jetons en decouvrant votre prose : je me demandais pourquoi vous nous decriviez les années 2000 eu Europe ....

    Jean Luc


Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Georges Pitropakis  Le 07-11-2004 à 08:32

    ... si lointaines et si proches...

    A très bientôt
    Georges


Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Webhamster - jean luc  Le 07-11-2004 à 20:49

    Georges a décidé de nous foutre les jetons.
    C'est un fait établi.
    N'empêche que .... 8-()8oI

    Juste une anecdote vite fait pour revenir à la radio... je repense à ça en voyant la cathédrale (trés sympa d'ailleurs)
    Quand j'ai commencé à m'interesser, voici six-sept ans, aux radios anciennes (au début, c'était pour garder un doigt dans l'electronique, puisque mes vertebres allaient me faire changer de metier et abandonner mes radars embarqués ...), au début, donc, je suis passé a côté de trés belles choses, et ce n'est que maintenant, avec l'experience, que je les revois.

    mais je revois comme si c'était hier mon plus beau plantage : une cathédrale US en excellent état (en fait un atwater) , avec un peu partout des plaquettes "USA for free world" (c'est a dire un truc parachuté lors de la dernière), et sur lequel le vendeur et moi ne nous somes pas mis d'accord.
    Je n'y connaissais absolument rien, je trouvais juste ça trés joli, puisque je cherchais de la matière pour debuter.
    le vendeur en voulait 800 Francs, je voulais lui en donner 500.
    Visiblement, lui non plus n'y connaissait rien....
    Je suis parti....

    Je n'ai jamais revu nulle part ce genre de radio (avec ces signaletiques particulières)

    Mais je sais maintenant que le seul aspect positif à mes vertebres caopricieuses est que le manque de souplesse m'empêche de me les mordre à pleines dents !....

    Si quelqu'un avait des infos sur ce genre de materiel, juste pour me donner envie de forcer un peu plus sur les lombaires, je serais trés interessé de savoir exactement ce que c'était....

    Jean luc


Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De TRC300  Le 07-11-2004 à 21:18

    y a eu des truc comme cela parachuté ..... oh;;;; peut etre vendu dans le cadre du plan marshall ou un truc comme cela genre cadeau aux indigènes bretons ou autres
    la question est a creuser interessant s'est vrai s'est un matériel de propagande comme un autre


Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De André-Yves  Le 07-11-2004 à 22:13

    Je vois que Georges a repris la plume !!

    Encore !!!

    André-Yves


Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Georges Pitropakis  Le 08-11-2004 à 20:14

    (Photo : Depression: Breadlines = files de chômeurs attendant un maigre repas)

    Peut-être pensez-vous que la courte description de la Grande Dépression était déplacée et hors sujet. Elle est en fait essentielle pour qui veut comprendre l’évolution qui va suivre. J’ai essayé de dépeindre le climat général, non pas pressé par un morbide pessimisme mais plutôt pour souligner la faculté d’adaptation de l’animal qu’est l’Homme.
    Pour enfoncer un peu plus encore le clou, je vais invoquer les images que nous avons tous en nous de cette période funeste. Il suffit de repenser aux scènes de misère que Charlie Chaplin a tournées et que nous connaissons tous. Nous avons tous ri et aussi été profondément émus par Charlot déjouant par la ruse les affres de la faim. Les scènes de la chaussure qui est mise à cuire et celle de la petite orpheline sont notre héritage. Un génie ce Charlie Chaplin. Je soupçonne la première génération à ne pas connaître Charlot de perdre des parties significatives de notre inconscient collectif. Que ces films ne fassent pas partie de l’enseignement de base dans nos écoles primaires est un crime. C’est bien plus important que Charlemagne, Charles Martel et Zébulon réunis !

    Mais je m’égare.

    Les grandes radios rappelant plus le mobilier domestique qu’un quelconque appareil électroménager ont fait long feu. Oubliées les ébénisteries lourdes et imposantes aux boiseries ornées, aussi grandes que l’ego des propriétaires. Zénith avait excellé dans cette niche particulière en produisant les «consoles» comportant jusqu’à 25 tubes.
    La radio avait permis une qualité de son que ne permettait pas d’approcher un phonographe hésitant. Les ventes des disques s’est d’ailleurs écroulée de 90 % dans cette période. Les goûts musicaux avaient du reste évolué de concert avec le confort d’audition apporté par l’amplification.
    Le nom de «Jazz Age» s’imposa à l’époque qui précéda immédiatement la Dépression. A l’apogée des années 20, plus de 500 fabricants de radios contribuèrent à porter au firmament ce courant musical. La Dépression qui asphixia 90 % de ces entreprises emportera aussi le « Jazz Age ».

    Les survivants continueront l’histoire de la radio. Il était déjà arrivé à la nature de devoir modérer ses ardeurs en transformant les dinosaures en modestes lézards ou en oiseaux… Le gigantisme en radio subit la même mutation. Les «consoles» rétrécirent et quittèrent le sol pour se retrouver sur les tables. Pour prendre de la hauteur elles perdirent du poids mais gagnèrent en spiritualité puisque les voilà transformées en petites Cathédrales. Comme chacun sait nous sommes plus modestes sous nos latitudes et les avons donc tout naturellement baptisées «Chapelles». Certaines, plus définitives sans doutes, furent appelées «Tombstone» en raison de leur ressemblance avec des pierres tombales. Un forme prémonitoire sans doute

    Il est intéressant de noter que les esprits seront marqués par ces changements brutaux. Aux Etats-Unis on sait que les gens qui ont connu la Dépression ont un comportement particulier. Ils ont, dit-on, tendance à ne rien jeter. C’est peut-être la raison pour laquelle ces radios sont encore très répandues de nos jours. Longtemps elles ont été conservées par ceux qui avaient douloureusement appris la privation.
    Quel contraste avec les générations qui suivirent, et plus particulièrement avec celle des bien nommées Golden Sixties !

    Les postes à batterie chers à mon cœur ne bénéficièrent pas des mêmes égards par contre. Lorsque arrivèrent les postes alimentés par le secteur en 1927, on vit des feux de joie illuminer les fêtes champêtres dans tous les Etats-Unis. Le comble de l’horreur est que les feux, pardonnez-moi, mes doigts tremblent en écrivant ces mots, les feux disais-je étaient alimentés par les malheureuses radios à batteries des défuntes années 20. Il faut dire qu’il n’y avait pas de place pour la nostalgie. Qui pouvait regretter en effet les lourdes batteries dont l’acide suintait dans la maison ?
    Cette curieuse folie collective, dont nos régions eurent aussi à souffrir, ne s’empara plus de la génération suivante. Quiconque a connu la grande dépression mon bon monsieur ne jette plus rien… Il recycle !

    Je me souviens avoir mentionné mon Radiola RS (1923) modifié pour être utilisé avec des tubes des années 30. Lui aussi fut victime de la Dépression ! J’avais longuement mûri la décision de lui rendre son aspect initial. Mes scrupules étaient justifiés par le fait que cette transformation était historique et faisait partie de la vie de cette radio.
    Et puis j’ai fini par me persuader que de la retrouver ainsi modifiée par la nécessité, influencée en quelque sorte par une époque, pouvait auusi bien porter la marque de la nôtre qui veut que l’on s’attache à l’apparence première des objets que nous aimons. Ma décision fait dont partie de l’histoire de cette radio. Histoire qui comme souvent fait une boucle pour revenir à son point de départ.

    Mais revenons à ce qui nous occupe.
    La cure d’amaigrissement des radios ne garantira pas leur survie. Il fallait des mutations plus profondes, plus drastiques. On ne se contente pas de la taille. On s’attaqua au matériau même dont elles étaient faites. Pour survivre il faut vendre à des pauvres hères qui ont bien d’autres soucis que d’acheter.
    Le consumérisme. n’étant pas encore inventé, les produits n’ayant donc pas eu l’excellente idée de se vendre seuls, on va convaincre le chaland grâce au seul argument qu’il soit en mesure de considérer : le prix… Mais un consomateur, même pauvre, reste un consomateur et il n’est pas disposé à sacrifier la performance, l’innovation , le design. Une gageure !

    A bientôt pour la suite
    Georges


  
  

Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Jean-René  Le 09-11-2004 à 18:52

    Bonsoir,

    J'aime ce que dit Georges à propos de la façon dont le jazz "sonne" dans une TSF ...

    Phantasme ou réalité ? Qu'importe pourvu que le plaisir soit là !

    C'est ce que je pense en écoutant sur une TSF quelques vinyls sortis de la poussière ... Benny Goodman "Rare broadcasting transcriptions 1935" et Coleman Hawkins "Live sessions at the Savoy Ball Room, Harlem 1940" ...

    Ce qui me manque : un 78T de Billie Holyday ... Si vous avez ça dans un coin ...

    Play it again Sam !

    Jean-René


Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Jean-René  Le 09-11-2004 à 19:05


    Sophisticated lady ...

    Pour le 78T, si c'est un enregistrement de Lady Day & Pres (Lester Young), là je pleure ...

    Jean-René

  
  

Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Georges Pitropakis  Le 09-11-2004 à 21:17

    Alors Jean-René, on prend les copains par les sentiments, hummm ???


Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Jean-René  Le 10-11-2004 à 07:59

    Tous les procédés sont bons ... :-D

    On a fait depuis et on fera encore de très belles choses, mais je pense qu'il y a des points de référence indiscutables et pour moi, ces enregistrements en font partie ...

    C'est pour ça que j'ai toujours souri en lisant les sempiternelles discussions pour savoir (je reprends votre expression car elle me plait ...) si "la triode faisait pipi plus loin que la penthode" ... L'émotion n'a rien a voir avec ça !
    J'ai bluffé un collègue ne lui faisant écouter des enregistrements de Charlie Christian sur un Philips de 1940.
    D'ailleurs, c'est un peu grâce à ça que je collectionne les TSF car, si je fais partie (1949) de ceux qui ont connu la fin du poste familial installé sur un meuble dans le salon (remplacé par un Solistor ...), j'avais totalement oublié tout ça au profit de la FM ... Jusqu'au jour où, dans une brocante Grenobloise, j'ai acheté une TSF années 40/45 qui avait été restaurée.
    Quand je l'ai branchée, j'ai d'abord été étonné de constater qu'il y avait encore des stations en PO ... Je suis arrivé sur Radio-Bleu (à l'époque chaîne des seniors) et j'ai trouvé un peu ringard, mais sympa d'entendre Guétary, Trenet ou Tino dans un poste correspondant à leur époque.
    L'illumination est venue plus tard quand je me suis aperçu que le programme qui finissait à 19h00 relayait le programme musical de FIP et, en particulier Jazz à FIP vers 21h00 ...

    Alors là, je me suis brutalement retrouvé à l'époque de "Pour ceux qui aime le jazz" sur Europe 1 ... Et depuis ça ne m'a plus quitté !

    Je trouve que ces enregistrements ne vieillissent pas et qu'il en transparait un rythme et une émotion absente d'enregistrements récents qui sont plus des exercices techniques qu'autre chose ... sans parler de Miss Diana Krall que j'ai vu 2 fois sur scéne et qui est froide comme un glaçon, même si sa technique est très bonne.
    En fait, ces disques étaient enregistrés sans idée préconçue de satisfaire tel ou tel marché; on n'a pas que des chefs-d'oeuvre mais quand l'étincelle passe, c'est gravé pour l'éternité ... "All of me", Lady Day & Pres le 21/3/1941 par exemple !

    Ma conclusion (je suis un peu sorti du sujet de Georges, je m'en excuse ...) sera cette phrase de Boris Vian dans l'avant-propos de "L'écume des jours" :

    "Il y a seulement deux choses : c'est l'amour, de toutes les façons, et avec de jolies filles, et la musique de la Nouvelle-Orléans ou de Duke Ellington. Le reste devrait disparaître, car le reste est laid, et les quelques pages de démonstration qui suivent tirent toute leur force du fait que l'histoire est entièrement vraie, puisque je l'ai imaginée d'un bout à l'autre ..."
    Inutile de dire qu'après avoir lu le bouquin je suis allé acheté un enregistrement de Chloé par le Duke ...

    Jean-René


Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Jean-René  Le 10-11-2004 à 08:18

    Pendant que j'y suis, un autre "émotionnel indispensable" ... John Coltrane à Juan Les Pins en 1962 "A love supreme" (INA FCD 106)

    Le bougre était bien entouré ... McCoy Tiner, Elvin Jones, Jimmy Garrison !

    Merci à Georges de m'avoir donné l'occasion de rédiger ce message matinal qui m'a permis de ne plus penser au boulot sympa qui m'attend ... Rédiger une matrice de comparaison entre 2 normes ISO ... Faut bien bouffer !!!

    @+

    Jean-René


Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Georges Pitropakis  Le 10-11-2004 à 09:49

    Ah, mais vous ne sortez pas du sujet Jean-Rané, vous nous y enfoncez même et c'est extrêmement plaisant, croyez-moi !
    Apparemment nous goûtons les mêmes plaisirs.
    Avez-vous remarqué comme la musique exhale mieux ses nuances quand elle baigne dans une lumière bien adaptée ? C'est bien un plaisir qui fait appel à plusieurs sens.
    J'ai acquis les rares postes de la fin des années 30 ou début 40 uniquement par amour du jazz de ces années-là.

    Entendre Billie Holiday un soir de Décembre sur l'un de ces postes est du bonheur pur. Et pour ce qui est la qualité du son, cela me rapelle celui qui montre la lune et l'autre qui n'a rien pigé et qui regarde son doigt.

    Bon, moi aussi faut que j'y retourne au turbin. des fonctionnal specs à rédiger qui vont faire la joie de programmeurs Indiens et Chinois... Et moi, et moi et moi...

    A ce soir pour la suite...
    Georges


Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Georges Pitropakis  Le 10-11-2004 à 09:52

    Fallait lire Jean-Rané, bien sûr. Avant le deuxième café il n'y a rien à tirer du Pitro.


Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Georges Pitropakis  Le 10-11-2004 à 09:54

    Jean-René.... Hé mais c'est quoi cette blague, je suis sûr avoir bien orthographié cette fois... Je suis obstiné, nouvel essai


Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Georges Pitropakis  Le 10-11-2004 à 20:05

    Des matériaux nouveaux pour des idées neuves...

    Certains matériaux nouveaux n’ont pas connu l’essor mérité lors de leur invention. C’est le cas de la Bakélite qui n’attendait que la Grande Dépression pour mettre en avant ses indéniable avantages. C’est à croire que cette invention n’avait pas seulement tiré profit de la Dépression mais avait aussi été faite pour elle.

    L’usage du bois pour la fabrication des postes de radio contribuait largement au prix élevé des appareils. La main d’œuvre y tenait de son côté une part non négligeable. Les qualités de la Bakélite dans l’imitation du bois ainsi que sa résistance à la chaleur faisaient d’elle une excellente candidate au remplacement des ébénisteries classiques.
    Il est vrai que la «haute société Américaine» fut quelque peu réticente à la laisser entrer dans ses intérieurs cossus une matière plastique perçue comme grossière. L’argument de choc qui poussa les fabricants à l’adopter malgré tout massivement fut bien sûr celui du prix de revient. Une radio en bois voit son prix de $90 réduit à $10 lorsqu’on l’habille de Bakélite. Pas de bois, peu de métal et le moule en reproduisant pratiquement à l’infini la pièce fera le reste.

    Un autre atout s’ajoutera à cette considération bassement matérielle. Souvenez-vous, pour survivre il va falloir vendre, envers et contre tout. Avec les plastiques les designers disposent à présent d’une matière qui va s’accommoder merveilleusement bien de leurs dernières lubies.
    Pour vendre à une population marquée par les revers économiques il va falloir l’étonner, la séduire. Le monde est fasciné par les progrès des techniques qui annoncent un monde nouveau fait de puissance, de gigantisme et de vitesse. Les avions se font aérodynamiques et les trains se profilent. Les gratte-ciel intègrent les dernières techniques au service des architectes. Les paquebots illustrent merveilleusement que plus une forme est fuselée, plus elle est efficace. L’arrondi séduit, la courbe se vend… Et si l’on profilait les objets domestiques à l’image de ces rêves géants ? Le bois ne le permettait pas, les matières plastiques le peuvent. C’est l’aubaine des designers et des industriels… Tout est réuni, pour donner des ailes à l’art déco dont chacun veut s’imprégner. J’y reviendrai si vous m’y autorisez, Jean-Luc.

    C’est la chasse à la grisaille et à la morosité qui donne leur chance aux matières plastiques. Par leur aptitude à prendre la forme la plus improbable et à s’habiller des couleurs les plus fascinantes, elles s’imposeront, non plus comme simple remplacement du bois qu’elles ont maintenant cessé d’imiter, mais comme matière miraculeuse qui va synthétiser les tendances les plus subtiles de ce « Machine Age ». Aucun progrès en architecture, dans les arts ou les techniques ne restera inexploré par les créateurs. En fait, très peu d’objets de la vie courante échapperont au moulage.

    Lorsqu’on évoque la Bakélite en matière de radios, l’écrasante majorité des collectionneurs imagine les tristes postes bruns ou noirs. En fait les coloris les plus oniriques ont égayé certaines productions. Je pense avoir déjà esquissé le sujet du roi des plastiques et de sa malédiction. J’y reviendrai aussi si vous le souhaitez.

    1927 fut un tournant dans l’histoire de la Bakélite. C’est en effet cette année-là que pris fin le brevet qui régissait sa commercialisation. La concurrence va enfin pouvoir s’exprimer. La population lasse de privations va pouvoir s’offrir des choses nouvelles
    grâce aux alchimistes modernes. Mais au fait, la Bakélite, d’où vient-elle ?

    La photo:
    Kadette Jr, 1933. Réputée être l’une des premières radios en bakélite et aussi la première radio de poche… Une grande poche à vrai dire puisque cette radio miniaturisée à deux tubes mesure 11x16x8 cm. De plus l’usage qu’on peut en faire dans une poche est extrêmement limité puisqu’elle s’alimente sur le secteur. Un très bel objet malgré tout qui exista en dans les 5 coloris classiques de la bakélite. C’est la seule de ma collection que je ne fasse pas fonctionner par manque du cordon d’alimentation (spécial) et aussi parce que je ne souhaite pas modifier les composants pour les rendre opérationnels.


    A bientôt pour la suite.
    Georges

  
  

Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Jean Luc F. - Webhamster  Le 10-11-2004 à 21:08

    Content de fournir une tribune à tous ces poètes (les poetes radiophiles de france, belgique, navarre et berry se donnent donc rendez vous ici ?) ....

    Content de cette passionnante saga qui continue .... (Georges, il faudra que nous reparlions de notre projet) ....

    Je vous autorise bien sur toute latitude : vous maîtrisez si bien votre sujet que même le hors sujet resterait passionnant ... alors ...
    Juste une petite question : par "C’est la seule de ma collection que je ne fasse pas fonctionner ", dois-je comprendre que tout le reste fonctionne? (les Aeriola ???)
    8oI8oI8oI8oI

    Jean luc


Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Georges Pitropakis  Le 10-11-2004 à 21:30

    Ah, oui, oui, oui, bien sûr Jean-Luc, toutes fonctionnent et d'ailleurs je n'ai pas assez de mes deux oreilles pour toutes les écouter.

    Les Aeriola et compagnie ne sont pas très difficiles à faire fonctionner. Les radiola III avec leur ampli (1924) ont un son nettement plus agréable que l'AM d'une radio AM moderne !

    Il arrive qu'un transfo soit ouvert mais il existe des solutions.
    Je remplace les antiques tubes WD-11, chers et fragiles par des tubes militaires (VT-24 ou encore 864 ) qui ont les mêmes caractéristiques éléctriques. Des adaptateurs permettent leur usage sans altérer d'aucune manière les radios elles-mêmes.

    J'ose moi aussi espérer que notre projet verra le jour. Il faudra avant tout rassembler, ordonner, véritablement rédiger autre chose que ce brouillon. Peut-être arriverons-nous à fédérer d'autres amateurs pour donner une vision plus humaine de la radio. Un parralèle Europe/USA avec l'aide d'autres amateurs.

    A bientôt
    Georges


Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Georges Pitropakis  Le 10-11-2004 à 21:50

    La Bakélite, d’où vient-elle ?

    Il était donc une fois un petit chimiste indépendant Belge né à Gand mais immigré aux Etats Unis, répondant au nom de Leo Baekeland. Il inventa la bakélite presque par accident. Baekeland, qui donna modestement son nom à sa découverte, était déjà très fortuné lorsqu’il mit au point cette résine. Il est en effet l’inventeur du Velox, papier photosensible utilisé en photographie. Bien que remontant à 1899, Le Velox est une invention encore utilisée de nos jours. Après avoir vendu les droits à Eastman Kodak pour la modique somme de $750.000 de l’époque, Baekeland mis au point une cire de recouvrement pour les piste de Bowling, dernier sport à la mode à New-York en ce début de 20 ème siècle. Ses recherches l’avaient conduit à développer des produits non-inflamables. Il réalisa alors qu’il pourrait tirer un excellent parti de sa formule si elle était utilisée en moulage. Le matériau aux mille usages était ainsi né.

    La Brevet déposé en 1907 fait mention d’une résine à mouler par compression à base de phénol et de formaldéhyde. La société Bakélite Corp. sera créée pour exploiter ce brevet en 1910.

    En omettant le colorant on pouvait donner à cette résine un aspect translucide.
    Elle pouvait être soit moulée soit coulée en fonction de la formule. Quand on voulait obtenir un produit convenant au moulage on cuisait les composants produisant ainsi une matière qui après refroidissement serait réduite en poudre. A ce stade des additifs et des colorants eux aussi sous forme de poudre sont rajoutés. Le mélange passe alors dans une presse qui sous l’action de la chaleur va produire des feuilles de résine teintée et durcie. Ces feuilles seront à leur tour réduites en poudre. La forme finale de l’objet sera obtenue après moulage sous une pression et une température élevées. L’inconvénient de ce processus était le nombre limité de couleurs que l’on pouvait obtenir de la sorte.

    La formule légèrement modifiée permettait de pallier à cet inconvénient. La résine liquide était coulée dans un moule en plomb et portée à haute température au four jusqu’à la polymérisation en une substance solide. On pouvait ajouter des colorants à la résine encore liquide afin de lui donner une teinte unie ou encore mélanger deux couleurs entre elles pour obtenir un effet de «marbelisation» du plus bel effet.

    Lorsque le brevet de la Bakélite vint à expiration en 1927, il fut racheté par la Catalin Corporation. Cette entreprise utilisa la formule qui permettait l’usage de la résine liquide, ce qui permit d’ajouter 15 nouvelles couleurs aux 5 produites par la Bakelite Corp. L’un de leur produit phare en matière de radio fur incontestablement la Fada Bullet Radio, pièce maîtresse de bien de collections et rêve des autres. Mais là on touche à la magie du roi des plastiques, la « cataline », du nom de cette entreprise.

    La Catalin Corporation ne limita pas sa production aux radios. La bijouterie, les jouets las appareils ménagers, tous les domaines remplacent les matériaux nobles par des plastiques plus ou moins colorés. Cette vogue s’arrêtera brutalement en 1942 lorsque l’effort de guerre réclame la participation de toutes les entreprises. En 1946 une production timide de ces merveilleuses radios reprendra brièvement. Déjà ce ne sont plus que des reproductions. Ce sont les modèles de la fin des années 30, début des années 40 qui sont particulièrement recherchées.

    A bientôt pour plus d’explications sur l’art déco, la cataline, et une radio de rêve...
    Georges


    Photo : Krib toy ou littéralement jouet de landeau. Les bambins de l’époque mordillaient ces jouets en cataline d’une dizaine de cm de haut. Cette retentissante réussite commerciale eu comme origine un enfant qui cassa tellement les oreilles de son chômeur de père que celui-ci finit par enfiler quelques perles et jetons de poker en cataline sur une cordelette pour obtenir en quelques instants ce clown. L’intérêt du mioche et le soulagement des oreilles paternelles furent immédiats... L’entreprise familiale qui venait de naître comptera jusqu’à 40 employés. C’est cela aussi les histoires de la dépression.

  
  

Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Georges Pitropakis  Le 11-11-2004 à 00:10

    L’Art Déco.

    Autant chercher la pierre philosophale plutôt qu’une définition définitive de ce qu’est l’art déco qui a tant marqué les années qui nous occuppent.
    Même les experts ne s’accordent pas pour en proposer une qui satisfasse tout le monde. Les dictionnaires publiés avant 1968 ne nous apprendront rien non plus. En fait l’expression « Art Déco » a été utilisée pour la première fois en 1968 précisément par un Américain nommé de Bevis Hollie. C’est le titre qu’il donna à l’un de ses livres.
    Art Deco est la contraction D’art Décoratifs tirés du nom de l’ « Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes » tenue à Paris en 1925.

    Ce mouvement que l’on retrouve aussi sous le vocable de « Moderne » remonte au début des opulentes années 20 et ne terminera au début des années 1940.

    L’objet de l’Art Déco est le modernisme. Ce mouvement s’inscrit en rupture complète avec les styles qui puisent leur inspiration dans l’Histoire et s’oriente résolument vers le futur. Celui en tout cas que l’architecture, les produits industriels et les techniques le laissent présager : riche, rapide, performant, puissant, dynamique.

    Il n’est pas possible de dissocier le Modernisme des ses sources d’inspiration que furent entre autres et en vrac la culture Américaine Indienne, Le Cubisme, le Bauhous, le tout mis à la sauce futuriste empruntée à l’aviation, l’automobile, les paquebots... On est bien en présence d’un mélange de tendances et c’est cela qui en fait la difficulté lorsqu’il s’agit de lui trouver une définition satisfaisante ; mais c’est aussi cette même complexité qui en fait toute la richesse.

    Ce style repose largement sur la simplification des lignes, les angles arrondits, les lignes parrallèles, que l’industrie acceuillera avec enthousiasme car particulièrement adaptées aux lignes de production de masse, réduisant ainsi les coûts de manière drastique. La forme arrondie s’affiche partout. Pas un architecte n’osera proposer un projet qui ne s’inspire de l’Art Deco. Le toit Crysler Building dans Manhattan à New-York en est un témoin vibrant.
    Pas un designer de radios (ce sont parfois les mêmes !!!) ne sera surpris en flagrant délit d’ignorance de la courbe. Le mobilier domestique n’est pas en reste.

    Des radios somptueuses et vivantes vont voir le jour, enfantées par ce mouvement et seront elles aussi le résultat de la rencontre entre l’art, les techniques industrielles et le design. Elles aussi portent en elles ce renouveau industriel et technique qui contribuera à conjurer la dépression. Ces radios, particulièrement celles produites en Cataline, donneront aux matières plastiques leurs lettres de noblesse jusqu’à les associer aux oeuvres d’art.

    A très bientôt
    Georges


  
  

Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Georges Pitropakis  Le 11-11-2004 à 19:26

    Une image vaut mieux que mille mots dit-on...
    Voici la cataline dans toute sa splendeur, admirez au passage cet aspect de verre. Au toucher c'est un ravissement...

  
  

Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Georges Pitropakis  Le 11-11-2004 à 19:29

    Une idée de l'effet marbré ?
    Yaka demander... Un mot, un geste, Pitro fait le reste, c'est ma devise...

  
  

Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Georges Pitropakis  Le 11-11-2004 à 19:41

    ...Et des couleurs que les formes traditionnelles de la bakélite n'approchèrent jamais.
    Jaune vif, effet marbré, translucide... Admirez les courbes, les motifs géométriques du centre, l'Art Deco comme nous revenant comme un boomerang des Etats-Unis...
    Oui je sais, certains prétendent qu'ils sont passés de la barbarie à la décadence sans passer par la civilisation...

    J'ai été (trop) long sur la Dépression. Elle nous a précipité vers la guerre et les camps de concentration. C'est tout ce que nous avons trouvé pour nous en sortir...
    Les américains ont décidé qu'on pouvait combattre ces fleaux en faisant du beau. Parce que cela se vend bien sûr. Oui je sais je suis naif...
    Nous avons inventé l'Art Moderne. Mes Américains lui ont donné le nom que nous connaissons aujourd'hui. Grâce au pragmatisme qui les caractérise ils en ont fait une aventure industrielle et un grand succès.

    Je ne veux rien prouver à qui que ce soit mais... c'est une très brillante civilisation.

  
  

Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Georges Pitropakis  Le 11-11-2004 à 19:48

    Cette radio verte est d'un modernisme renversant. Laid, kitch ? Oui, bien sûr he, banane, c'est ça l'Art Déco.

  
  

Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Georges Pitropakis  Le 11-11-2004 à 19:53

    L'une des couleurs les plus utilisées : Butterscotch. Et cette texture qui n'appelle que les caresses...

    Ces images proviennent d'une vente Sotheby's qui a dispersé la collection de Pierre Lescure (ex Canal+). Mr. Lescure est un amoureux des arts populaires Américains.


    A très bientôt pour la fin et LA radio Art Déco en Cataline...

    Amicalement
    Georges

  
  

Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Jean Luc F. - Webhamster  Le 11-11-2004 à 21:01

    La dernière .... on a envie de la manger !

    Jean luc


Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Georges Pitropakis  Le 12-11-2004 à 22:39

    La reine…

    Frank Angelo D’Andrea (on dirait un nom d’acteur) s’est servi de ses initiales (FADA) pour nommer sa société de radios. C’est d’autant plus amusant que de la folie il en fallait. Fada avait fabriqué des détecteurs à galène depuis 1921, c’est dire si cette entreprise a fait partie des pionniers. Elle continua ses affaires en construisant des radios avec des fortunes diverses. On ne peut pas dire que FADA soit le prototype de l’entreprise florissante dans les années 20.

    C’est cependant de ses ateliers New-Yorkais que sortira la quintessence des radios en Cataline. Un modèle en particulier, celui que les amateurs appellent affectueusement «The bullet» en raison de sa forme qui rappelle celle d’une balle d’arme à feu. Cet objet fait la convoitise de tous les collectionneurs de radios en Cataline. Le modèle de 1941, aussi appelé «streamliner» en raison de ses lignes simplifiées et tellement en accord avec la recherche esthétique de l’époque et les contraintes liées à la fabrication au moule qu’il est devenu l’une des figures emblématique de l’Art Déco. La Fada 115 date d’avant l’entrée en Guerre des USA, recherchée non seulement par les collectionneurs de radios mais aussi et surtout par des décorateurs travaillant pour des clients extrêmement fortunés. Il faut dire qu’ayant figuré en bonne place dans les ouvrages traitant de l’Art Déco en général, toutes disciplines confondues ce modèle a fini par s’imposer comme symbole de tout un mouvement. Les prix demandés pour un Fada 115 sont proprement indécents.

    Lors de sa commercialisation la radio coûtait $19, ce qui comparé aux $350 que coûtait une Ford à la fin des années 30 n’était pas négligeable. En 1941 Fada comme d’autres fabricants de radios mirent fin à leur production car la matière première fut réservée à l’effort de guère. Cela sonna le glas de la Cataline. On voit mal cette matière s’accorder à l’esthétique envoûtante et délicate des chars d’assaut.

    Après la fin des hostilités, en 1946, la Fada 115 rebaptisée 6000 ressuscita, plus belle que jamais. Mais voilà, c’était déjà un remake, une reproduction avant l’heure, et les puristes ne s’y trompent pas. La vraie, l’unique c’est la 115…

    Pour la singulariser d’avantage, même dans le cas de la 115 (1941 donc), certaines couleurs sont plus «ordinaires» que d’autres… La plus rare, la plus convoitée, la plus mythique, celle que peu d’initiés ont vu en vrai, le phantasme, le Graal, bref, «the-super-radio-qui-tue», c’est la bleue…

    Ben oui bien sûr, j’en ai une, c’est celle de la photo, payée au tiers du prix généralement demandé pour un seul bouton original de cette radio.
    Par que invraisemblable concours de circonstances elle est arrivée chez moi le jour de la Saint-Georges de l’an dernier est une histoire rocambolesque qui n’intéressera pas grand monde. Sachez cependant qu’en ouvrant le colis, incrédule, j’ai d’abord constaté que je n’avais pas été trompé, j’avais bien acheté «le» modèle au cinquantième de sa valeur. Ensuite, tremblant, les yeux mi-clos, j’ai pu constater qu’elle était absolument intacte. Le vendeur, un pro de la brocante, avait pensé m’avoir trompé en me vendant une radio qui ne fonctionnait pas pour un prix somme toute excessif pour un poste ordinaire. Tous les tubes de la même marque indiquaient qu’ils n’avaient jamais été changés.
    La poussière originale Made in USA attestait que la radio était passée du grenier du Colorado où elle avait passé les 50 dernières années au camion du brocanteur et ensuite à la malheureuse boîte qui l’achemina de l’autre côté de l’Atlantique.

    Une main prête à retirer le cordon d’alimentation, je remplace le premier tube, au hasard. Les voilà qu’ils se mettent à rougeoyer tous, je prie pour que personne ne vienne me réveiller, quelques secondes encore et le son arrive, pur sans l’hombre du moindre ronflement…

    Mon épouse d’ordinaire peu intéressée par les radios a trouvé celle-ci à son goût. Son côté bariolé sans doute (pas ma femme, la radio!)
    En voilà une qui est jolie au moins me dit-elle. Et dans toute sa candeur elle me recommande d’écrire au vendeur pour savoir s’il n’en a pas d’autres. ‘Pas une autre bleue, hein, croit-elle bon d’ajouter, une rouge ou une jaune… Ce serait joli dans la salle de bain. Ben voyons. Touchante naïveté qui frise l’inconscience.

    Cette radio est la seule Cataline que je possède. Même si mes finances me le permettaient je ne collectionnerais pas des radios faites dans cette matière. Il faut savoir que ces radios en Cataline n’étaient qu’une petite fraction des postes Bakélite. Aux Etats-Unis, dans les foires ils ne représentent que 1 % des postes exposés.

    Leur prix prohibitifs ne m’empêchent pas s’apprécier ces objets. Lorsque je vais dans un musée je peux apprécier une toile sans en connaître le prix et quand je vais voir un ballet je profite du spectacle sans savoir ce que coûte le tutu des danseuses. Je suis un contemplatif…

    Je terminerai un de ces jours cette série à la manière où finissent les des comte de fée, en parlant de la malédiction que porte en elle cette matière…

    Comme je serai trop déprimé pour continuer après cela, voici déjà quelques conclusions de mes élucubrations sur les radios des années 30

    J’aime ces objets faits pour les masses impécunieuses, témoins d’une période de privation et d’efforts d’une nation entière pour se sortir d’un désastre économique sans précédant. Cette certitude, interprétée parfois comme de l’arrogance, qu’ont les Américains de faire partie d’une nation qui peut triompher de tout date certainement de cette période.

    C’est un trait d’ironie comme l’Histoire en a le secret que de voir ces objets jadis liés à la pauvreté, recherchés à présent par des collectionneurs qui les paient extrêmement cher. Bien souvent ils n’y voient que les couleurs chatoyantes.
    J’y vois pour ma part, et j’ai essayé de le partager avec vous, les traces indélébiles d’une période qui pour être celle de la misère, de la haine et de la destruction puisqu’elle a conduit à la seconde guerre mondiale et à son cortège d’ignominies, n’a pas engendré le pessimisme, Jean-Luc, comme vous le craigniez en lisant le début de ce fil, mais une fuite en avant portée par l’espoir dans futur meilleur.
    Et ce qui est prodigieusement enthousiasmant avec le futur, contrairement au passé, c’est qu’il nous appartient puisqu’il dépend de nous. Il sera ce que nous en ferons, chacun de notre côté ou collectivement. C’est la petite leçon apprise en observants quelques radios et les fantômes de ceux qui les ont manipulées.

    A bientôt pour la fin.
    Georges

  
  

Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Georges Pitropakis  Le 16-11-2004 à 18:04

    La malédiction qui pèse sur la belle…

    Entendons-nous bien. La beauté des choses est tellement subjective qu’il serait illusoire de vouloir la discuter sur un forum. Il n’est absolument pas sûr que si nous étions mis en présence d’une radio de ce type nous partagerions le même émerveillement. Je trouve que ce sont de très jolis objets même si à mes yeux les radios en bois des débuts m’intéressent beaucoup plus.

    L’attrait qu’exerce la Cataline provient plus en ce qui me concerne du contraste entre la flamboyance de cette matière et la période noire qui l’a vue naître et s’épanouir. D’autres les collectionnent non pas parce que ce sont des radios mais par ce qu’elles représentent la plus pure manifestation de l’Art Déco, tous objets confondus.

    Beaucoup se demandent comment on la reconnaît. Lorsqu’on l’a vue et touchée on ne peut plus se tromper. La surface est aussi lisse que le marbre poli ou le verre.

    S’il est vrai que la Cataline n’est ni plus ni moins que de la bakélite dont elle partage les ingrédients, il faut admettre que le processus de fabrication induit une différence énorme entre les deux matières. La bakélite est extrêmement inerte alors que quoi que l’on fasse, il est probable que dans 30, 40, ou 50 ans, il ne restera plus sur terre la moindre radio en Cataline
    qui ne soit fêlée, ce qui peut se comprendre pour une Fada…
    Il est même vraisemblable que plus de radios casseront dans les 10 prochaines années que dans les 50 dernières. Les plus cyniques prétendent qu’il existe essentiellement deux types de radios en Cataline. Celles qui sont brisées et celles qui se briseront dans un avenur très proche…

    Sans entrer dans les détails de la fabrication, la grande différence autre que l’état initial (poudre pour la bakélite ou résine liquide pour la Cataline) résidait surtout dans les additifs. Ceux-ci en «remplissant» la matière lui donnaient la rigidité et la stabilité qui caractérisent la Bakélite. Ces adjuvants étaient de toute nature: sciure de bois, poudre de coquille de noix etc.
    Dans le but de garantir l’aspect brillant et translucide qui caractérise la Cataline, ces additifs ont été naturellement bannis et remplacés par de l’eau. Vous avez bien lu, de l’eau. Cette eau, à la faveur d’un processus long et insidieux finit par s’évaporer en arrivant à la surface. La place laissée libre par l’eau manquante provoquera le rétrécissement de la matière qui finira par se briser autour du châssis métallique de la radio qui conservera ses dimensions initiales. Même dans le cas ou le châssis est sous dimensionné, les vis qui le maintiennent provoqueront les même funestes dégâts. Il est paraît-il extrêmement rare de trouver une radio intacte. Le degré de rétrécissement est parfois particulièrement spectaculaire. Il suffit de regarder le carton arrière qui ne s’ajuste plus pour se rendre compte de l’ampleur du processus…

    Ces caractéristiques varient cependant d’un exemplaire à l’autre.
    Le moule d’une radio en Catalin ne servait qu’une et une seule fois !
    La qualité de ce moule pouvait dont être extrêmement variable.
    Les colorants pouvaient être solides ou liquides, donc dans ce dernier cas plus volatiles, favorisant dont plus ou moins le rétrécissement futur.
    La quantité de chaleur appliquée dans le processus de fabrication individuel pouvait varier, de même que les proportions dans les ingrédients. Le démoulage et la précision du forage des trous étaient d’autres facteurs qui conditionnent le comportement futur de la matière.
    Il est donc possible que l’exemplaire sorti de l’atelier le Lundi matin se comporte très différemment de celui du Vendredi soir.
    L’usage qui a été fait de la radio conditionnera aussi son état. La chaleur des tubes a pu accélérer le rétrécissement.

    Au-delà de la fragilité de la matière, une autre altération guète la Cataline. La couleur aujourd'hui d’un beau jaune melon était par exemple à l’origine blanche, le bleu a viré au vert ou au noir. Il est possible de polir la surface et de retrouver la couleur originale mais cela ne sera qu’un mieux éphémère. La nouvelle surface ainsi mise à nu s’oxydera à son tour et changera de couleur. Dans certains cas la nouvelle patine donnera plus de cachet à l’objet. Dans certains cas seulement…

    Voilà, il ne m’appartient pas de me prononcer sur la pertinence de collectionner tel ou tel objet ou encore la légitimité de tel ou tel prix. Je me borne à partager en quelques mots les vibrations ressenties pour des objets qui sont encore comme irradiés par l’époque qui leur a donné naissance. Si vous pensez que j’ai terminé par un aspect un peu rébarbatif, méditez encore ceci: ces matières plastiques mettent en œuvre des composants extrêmement toxiques. Des milliers d’hommes en sont morts… Chères années 30…

    Amicalement
    Georges


    Georges


Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Jean Luc F. - Webhamster  Le 16-11-2004 à 21:02

    QUOI ?

    l'anodin "Si vous pensez que j’ai terminé par un aspect un peu rébarbatif..." laisserait sous entendre que cette epopée serait terminée ?

    Qu'il ne serait RIEN passé ensuite d'interessant aux USA concernant la radio ?

    Qu'on se serait endormi en buvant des boissons gazeuses diverses et variées qui se seraient transformées, inévitablement, en trou dans la couche d'ozone ?

    Que Georges aurait décidé de nous priver de ses belles pages d'écriture ??

    A LA GREEEEVE !!!!!!! LES AUDITEURS NE SE LAISSERONT PAS FAIRE !!!!!!!!

    Si tel est quand même le cas, Georges, je vous remercie pour toutes ces belles histoires, pour le temps que vous y avez consacré, et je vous donne rendez vous quand vous le sentirez pour une mise en page définitive ...

    Quand à la cataline, comme pour les plus belles femmes .... c'est un peu triste, mais il restera les images, et le souvenir ....
    Certains objets ont une destinée si proche de celle de l'humanité qu'ils ont, tous comptes faits, peut etre bien une âme ...

    Jean luc



Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Jean-René  Le 16-11-2004 à 21:12


    Je m'étais toujours demandé d'où venait le nom "FADA" .... Je pensais que c'était un marseillais "jobastre" ayant émigré aux USA en espérant lancer une ligne de ferriboâte qui traverserait le port de New-York ...

    Jean-René


Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Jean-René  Le 17-11-2004 à 07:33

    Une pub "FADA" des années 40 ...

    Jean-René

  
  

Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Georges Pitropakis  Le 17-11-2004 à 07:56

    Attention Jean-René, cela pourrait nous conduire tout droit dans les années 40...




Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Jean-René  Le 17-11-2004 à 08:43

    Bonjour,

    Vous avez raison, je vais trop vite en besogne ... Revenons aux années 30 avec ce poste Emerson "Snow White" de 1938 ...

    (Photo extraite du livre "Radios Redux, listening in style" de Philip Collins - 1991)

    Jean-rené

  
  

Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Georges Pitropakis  Le 17-11-2004 à 11:13

    Non, non, c'est juste que je me tâtais pour savoir si aborder les années 40 vaut le coup.
    Il faut dire que la production de radios durant cette période s'est en effet arrêtée. ce qui ne signifie pas que rien d'intéressant ne se soit produit...


Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Jean Luc F. - Webhamster  Le 17-11-2004 à 20:37

    super sympa, la radio blanche neige....
    jamais vu un truc pareil !
    Je pense que c'est inabordable, sinon je me serais bien mis en quête d'une radio de ce style la ....

    JL


Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Georges Pitropakis  Le 17-11-2004 à 20:44

    Oui, très chères en effet.

    Si vous aimez Blanche Neige vous n'aurez rien contre Mickey ?!

  
  

Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Jean Luc F. - Webhamster  Le 17-11-2004 à 20:52

    Ah, nom de nom, génial !
    Un festival !!!!
    Encore un côté méconnu (par moi) de la TSF...
    Et en plus, ça, c'est rigolo !
    Y'en a d'autres ? Je veux bien me marrer encore un peu....

    Ben, vous voyez, si c'était dans mes possibilités, plutot que des "pianos", je préférerais collectionner des boites comme ça, double plaisir : les yeux et les zygomatiques....

    Radio-Blanche_neige et radio-mickey .... :-D:-D:-D:-D:-D

    Jean luc


Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Georges Pitropakis  Le 17-11-2004 à 20:56

    Allez, l'alibi technique-des-bons-forums-qui-se-respectent... L'intérieur, joli aussi non ?
    Vous l'avez dit, Jean-Luc, rigolo. Dans les années 30 (cest le cas de cet Emerson), on était beaucoup plus sérieux chez nous.

    Georges

  
  

Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Jean Luc F. - Webhamster  Le 17-11-2004 à 21:06

    Ahhh !

    Rigolo oui, mais compact, fonctionnel et fort bien construit ...
    quand même ... la rigolade s'arrête à l'enveloppe ....

    N'empêche.... je garde les photos des deux marrants pour me monter un "fond d'ecran" sympa.
    Si vous avez d'autres photos du même tonneau ...

    JL


Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Georges Pitropakis  Le 17-11-2004 à 22:30

    Moi, il m'avait semblé que le taulier il aurait préféré ce genre-ci ... mais on peut se tromper...

  
  

Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Jean Luc F. - Webhamster  Le 17-11-2004 à 22:39

    Ils me font un festival, ce soir .... :-D:-D:-D:-D:-D:-D

    Un peu Kitsch, quand même, non ?
    Si on sort du contexte de la collection radio, et qu'on garde juste le bateau, faut quand même avoir un interieur bien "calibré" pour que ça s'accomode d'une déco comme ça ...
    :-D:-D:-D

    Y'aurait donc pas eu que des radios tristes et fonctionnelles ?

    Quand au "taulier" (j'aime bien cette appelation qui me raméne en ambiance "escale" ...), il est pas sectaire ...
    Toujours content de découvrir de belles choses, heureux d'en apprendre de nouvelles, et si en plus c'est sympa ...
    Et alors, si en plus du plus, y'a moyen de se marrer ... partant de suite !
    Et ce soir, je reconnais que j'ai été gâté ...
    Bonne nuit les amis !

    Jean luc


Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Georges Pitropakis  Le 17-11-2004 à 22:54

    Moi non plus je ne suis pas fan du bâteau.
    Oublions les marins et revenons au hommes... pourquoi pas les 3 petits cochons ?

    Celle-ci est rarissime je pense. Elle était en vente quelque part mais j'ai conservé la photo. Paraît qu'il y en a que ça amuse :-D

    Georges

  
  

Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Jean Luc F. - Webhamster  Le 18-11-2004 à 18:53

    Je me suis donc couché trop tôt hier au soir... le festival etait pas terminé, en fait...:-D:-D:-D:-D

    L'est vachement sympa aussi, celle la. a rajouter au fond d'ecran.

    "oublions les marins, revenons aux hommes" .... que dois-je comprendre, Georges ?
    :-D:-D:-D:-D:-D:-D

    JLF


Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Jean-René  Le 18-11-2004 à 21:08


    Modèle RCA "La siesta" (1939) ...

    Jean-René

  
  

Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Jean-René  Le 18-11-2004 à 21:12

    Black and white ... Modéles REMLER 1936

    Jean-René

  
  

Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Jean-René  Le 18-11-2004 à 21:18


    Pilot "Lone ranger" (1936) ...

    Peut-être y a t'il eu un modéle Zorro ? :o)

    (Photos tirées du même bouquin "RADIOS Redux")

    Jean-rené

  
  

Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Georges Pitropakis  Le 18-11-2004 à 23:59

    Plus tardif que les années 30, pas Zorro non plus mais représentant un autre cavalier, le cow-boy Hopalong Cassidy et son canasson Topper, héros tous deux des jeunes Américains de cette période.

    Je ne l'ai malheureusement jamais trouvée à un prix qui ne soit pas relativement élevé. Cette surenchère est certainement due à des non-collectionneurs qui retrouvent en une seule radio la nostalgie de leur adolescence...

    Très pertinente, Jean-Luc, votre pensée en forme de question "Y'aurait donc pas eu que des radios tristes et fonctionnelles ?"
    Cela me semble effectivement très vrai. Peut-être que ce sera démenti par des amateurs Européens. Je ne comprends pas que seuls les Américains aient eu cette propension à délirer et à innover proposant des radios pleines de fantaisie.

    Merci au passage à Jean-René de jouer dans la même cour de récré que nous.

    Amicalement
    Georges

  
  

Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Jean-René  Le 19-11-2004 à 12:16

    Bonjour,

    Celui-là, je l'échange contre une caisse de pianos Ducretet ! Hopalong Cassidy, certainement un des innombrables héros de "pulps".
    C'était peut-être un copain de classe de Brick Bradford (Luc Bradefer in french) !

    Quand on feuillette le "Grand livre de la TSF", peu de délire dans le "design"; on est pas enthousiasmé par la forme de la plupart des TSF, sauf, peut-être pour les postes de chevet où en trouve des sympas !
    Souvent, mon épouse me dit "celui là qu'est-ce qu'il est triste..."
    (traduction : "Si tu l'achètes, tu le laissesà la cave; pas de vieux trucs moches dans la maison ...).

    Anecdote : je trouvais que le Benny Goodman que j'écoute en ce moment avait une super énergie dans le rythme ... la platine tournait en 45 T !

    Jean-René

  
  

Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De ON5MJ  Le 19-11-2004 à 13:00

    Anecdote : je trouvais que le Benny Goodman que j'écoute en ce moment avait une super énergie dans le rythme ... la platine tournait en 45 T !

    ---------------------

    Il y a un morceau de Benny Goodman qui me plait particulièrement. De mémoire: "Don't be that way".

    Jacques.


Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Georges Pitropakis  Le 19-11-2004 à 13:36

    Par les temps qui courrent on va finir par décréter que le zique Américaine est subversive...

    Tiens, Jacques, toi qui vis en Belgique, si tu aimes ça tu écoutes parfois l'émission de Philippe Baron le soir "Le Grand Jazz" ?

    Jamais entendu un animateur aussi érudit, posé, gentil dans le bon sens du terme, montrant un tel respect pour les misiciens qu'il reçoit parfois. En plus, ses explications claires permettent à chacun d'apprécier un Jazz qui ne soit pas uniquement réservé à quelques initiés. Je dois dire que les concerts où on ne fait pas la différence entre l'accordage des instruments et le morceau lui-même...


Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Jean-René  Le 19-11-2004 à 18:26

    Bonsoir,

    "Don't be that way" ... Bon morceau qui sonne très bien avec un orchestre !
    Dans le genre, j'aime bien " On the sunny side of the street" ..

    Benny Goodman savait s'entourer, et au fil de ses formations, on retrouve des grandes pointures du jazz qui contribuaient efficacement à sa renommée ... Lionel Hampton, Cootie Williams, Count Basie, Fletcher Anderson, Charlie Christian, Jo Jones ...

    "Hey Charlie, let's play the blues in B ..."

    J'ai 2 vinyls (peut-être réédités en CD, je ne sais pas) avec des enregistrements de concerts donnés au Carnegie Hall en 1938/39 "From Spirituals to swing" qui retraçaient l'histoire du jazz à travers de nombreux interprètes : Big Bill Broonzy, James P Johnson, Benny Goodman, Golden Gate Quartet, Count Basie, Helen Humes, New-Orleans Feetwarmers, Kansas City Six ... et d'autres !

    Si la zique américaine est subversive, je suis mal car dans le tri de mes vinyls, j'ai éliminé Stravinsky et Serge Reggiani, mais j'ai gardé Woodie Guthrie, Leadbelly, Memphis Slim, Lester Young, John Coltrane, Fred Mc Dowell, Lightnin' Hopkins ...

    M. et Mme Ze Blues ont une fille ... Pourquoi l'ont-ils appelée Agathe ?

    Parce que Agathe Ze Blues ...

    J'agrave mon cas en disant que je ne déteste pas la musique country; j'ai un très bon CD ramené des US de Matraca Berg "Sunday morning to saturday night" ...

    J'en profite pour demander à nos amis belges une traduction ...
    J'ai un ami qui habite Antwerpen et qui joue du saxophone; il m'a donné une cassette sur laquelle figure quelques morceaux au titre étrange (pour moi ...) :

    "Vrijloop"
    "Leer mij zingen"
    "Prijs 75"

    N'ayez pas peur, j'ai gardé les vinyls (intégrale) du grand Jacques ...

    Jean-René


Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Webhamster  Le 19-11-2004 à 18:29

    Pour répondre à Georges sur le style moins épuré des radios US...

    Je pense (sans aucune arrière pensée) que la notion de "bon gout" (ou de ce qu'il est convenu de designer comme cela par ici) a toujours été plus forte en Europe qu'aux States.

    En effet, ces radios que nous trouvons trés drôles et sympathiques parce que nous sommes "initiés" passent pour le commun des mortels europeens comme des sommets de mauvais gouts (j'ai pu le verifier aupres de mes collegues hier et aujourd'hui) :
    Personne de non-radiophile qui accepterait dans son salon une radio avec des mickey ou un mexicain siestant ....

    Remarque bien, que pour moi, pas de soucis ! ça ne me gênerait pas le moins du monde ....

    Le gout du Kitsch ne les a d'ailleurs pas quitté, il suffit de regarder un bon feuilleton texan ou New Yorkais à la TV pour s'en convaincre !
    Quelqu'un qui roule dans un paquebot arborant des cornes veritables sur sa calandre ne verrra aucun inconvenient a avoir une radio en forme de vache colorée....

    En Europe, on a préféré donner naissance à Horace Hurm, B&O, les BMW,burberrys et les frites ... entre autres !

    Quoique, nos amis grands Bretons ..... y'a du yankee la dedans !

    :-D:-D:-D:-D:-D

    Jean luc


Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Webhamster  Le 19-11-2004 à 18:45

    Bon alors ....

    "Vrijloop" : il pleut des diamants
    "Leer mij zingen" : dans les vitrines, c'est plus ce que c'était ...
    "Prijs 75" : rien à moins de 75 zeuros

    Enfin... il me semble ....

    :-D

    JL


Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De ON5MJ  Le 19-11-2004 à 19:03

    En traduction littérale

    Vrijloop = course libre ou gratuite (ou free ride)
    Leer mij zingen = apprends moi à chanter
    Prijs 75 = prix 75 mais là je capte pas le sens.

    Ah Big Bill Broonzy! J'ai deux ou trois CD sur lui (1932-1937 je crois). Pur blues - pur beurre. En fait c'est grâce à la France qu'il a pu continuer sa musique car à l'époque il ne faisait pas bon pour un noir vouloir vivre de sa musique, ou vivre tout court. La reconnaissance lui est venue de France. Pour ceux qui sont pas trop loin de Bruxelles, à la médiathèque nationale il y a ces quelques CD à emprunter.

    Non Georges je n'écoute pas cette émision ou alors par hasard en voiture car j'oublie d'allumer le radio quand je travaille. Tiens je vais mettre 620 KHz ce soir. Zut c'est de la pub suivi des nouvelles.


Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Jean-René  Le 19-11-2004 à 19:46

    Merci pour la traduction ...

    "When I got up this mornin', blues walkin' around my bed,
    Aw, blues walkin' around my bed,
    I went to eat my breakfast, blues was in my bread ..."

    "Quand j'me suis levé ce matin, le blues tournait autour d'mon lit,
    Oh ! le blues tournait autour d'mon lit,
    Je suis allé prendre le petit déjeuner, le blues était dans mon pain ..."

    Musique transmise de ville en ville par les Hobboes ... figures de l'Amérique de la crise des années 30 (des gars qui voyagaient de ville en ville dans les fourgons à bagages en essayant de ne pas se faire coincer par le contrôleur) ...

    Il y aurait de quoi raconter ...

    Cela me fait penser au "Strange fruit" chanté par Billie Holyday ...

    "Southern trees bear strange fruits,
    Blood on the leaves and blood at the root,
    Black bodies swinging in the southern breeze,
    Strange fruit hanging from the poplar trees ..."

    "Les arbres du Sud portent des fruits étranges,
    Du sang sur les feuilles, du sang à la racine,
    Des corps noirs se balançant dans la brise du Sud,
    D'étranges fruits pendent des peupliers ..."

    (chanté également en France par Colette Magny)

    Jean-René



Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Georges Pitropakis  Le 19-11-2004 à 20:35

    C'est une chanson extrêmement poignante Jean-René, surtout quand on l'écoute par une nuit chaude et humide à Atlanta. Quand mon épouse et mon fils viennent me voir sur place je veille à ce qu'ils sachent ce qui a pu se passer dans ce pays.
    Et c'est vrai que quand on lève la tête pour regarder la cîme de ces arbres gigantesques on ne peut pas s'empêcher de penser immédiatement à cette chanson.

    Il est inconcevable de prétendre aimer le blues tout en étant complètement bouché à ce qu'il raconte.

    Mais dites-moi Jean-René, les quelques personnes que je connais et qui parlent comme ça du blues ne se contentent pas de l'écouter, ils le jouent aussi... c'est votre cas ?
    Comme dit mon frangin qui est un excellent guitariste, le secret du bonheur c'est une gratte bien accordée...

    Pour Jean-Luc
    Complètement d'accord, nous Européens sommes plus mesurés. Il faut tout de même garder en mémoire que ces radios fantaisies ne trônaient pas dans les livings mais dans les chambres des enfants.

    En ce qui concerne le bon goût Européen, il est partagé par les américains qui ont un minimum de culture. Mon ami de Chicago est tombé en arrêt depuis que je lui ai fait parvenir un ouvrage avec quelques Hurms et autres magnifiques exemples du génie Francais. Il faut cependant admettre que ces oeuvres d'art n'ont pas atteint les masses.
    Ce même ami roule en BMW (avant cela en Porsche) et son épouse en Jaguar. C'est dire si le design Européen, ils apprécient. Il faut voir aussi les voitures de collection qui circulent aux USA... Mais quand on descent vers le Sud l'accent s'épaissi et les drapeaux se font plus apparents. Vous savez, il n'y a pas une Amérique, il y en a tant !



Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Jean-René  Le 19-11-2004 à 20:35


    Explosé, le JR ... Seul à la maison avec le chat (qui s'est mis des boules Quiès..) et du bon urban blues de Chicago à donf dans la Téhèssef ... :-D

    Jean-René


Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Jean Luc F. - Webhamster  Le 19-11-2004 à 21:17

    Eh ohh, les gars, c'est quoi ce fil ????

    Vous voulez pas que je passe entre les fauteuils avec du bourbon tiède et des cigarettes coniques, aussi ???

    :-D:-D:-D:-D:-D:-D:-D

    JL


Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Georges Pitropakis  Le 19-11-2004 à 21:44

    Les cigarettes à l'eucaliptus ? Je ne sais pas mais la bibine...
    En remontant vers le nord, après trois ou quatre heures de bagnole au son du blues (on y reste) ou de la country, moins fine mais parfois plus relevée, on arrive dans le fin fond du Tennesse, patrie du Whiskey Jack Daniels... C'est un pélerinage...

  
  

Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Georges Pitropakis  Le 19-11-2004 à 21:46

    Et on vous montre tout...

  
  

Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Georges Pitropakis  Le 19-11-2004 à 21:50

    Pas la peine de boire, les vapeurs d'alcool passent de l'air directement dans les poumons et dans le sang... Les fûts suintent et au bout de quelques minutes on en a plein les naseaux...

  
  

Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Georges Pitropakis  Le 19-11-2004 à 21:52

    Et comme il y en a beaucoup, je vous laisse imaginer. On sort de là à 4 pattes en regrettant de ne pas en avoir quelques paires de plus pour marcher droit.

  
  

Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Jean-René  Le 20-11-2004 à 20:03

    Bonsoir,

    Pour répondre à Georges ... Non, je ne joue d'aucun instrument de musique, mais j'écoute beaucoup !

    Je ne ne me rappelle pas très précisément comment j'ai découvert le blues ... C'était à une époque (1970) où mon livre de chevet était "Les chroniques de jazz" de Boris Vian et je zappais entre le Pop Club de José Arthur et les émissions Jazz / R&B de France-Musique.
    C'est totalement irrationnel, j'ai été attiré comme un aimant par cette musique qui venait de si loin ... J'ai acheté des disques et j'en empruntais beaucoup dans des discothèques pour les enregistrer.
    Parallélement, il y a eu beaucoup de lectures ... John Steinbeck, Richard Wright, et des bouquins sur l'histoire du jazz, du peuple noir, du folksong, des vies de jazzmen romancées ou autobiographiques, l'esclavage ...
    Quand nous sommes allés au Sénégal, nous avons visité l'Ile de Gorée au large de Dakar et la Maisons des esclaves avec ce couloir qui conduisait à l'embarcadère et au voyage sans retour (... comme ces trains il y a 60 ans ...).
    Je connais un peu également la musique Cajun.
    J'ai quelques documents historiques (repiquages de rouleaux ou de 78 T) avec des work songs, des sermons chantés, des blues joués sur des instruments bricolés avec les moyens du bord.

    Toujours est-il que j'écoute toujours des vinyls qui sont de plus en plus usés et que le Saint-Louis Blues de Bessie Smith sur le phono mécanique est un grand moment ... L'atmosphère de honky-tonks !

    Entre temps, il y a eu beaucoup de jazz différents, sans oublier les orchestres swings français (Alix Combelle, Hubert Rostaing, Aimé Barelli, Django et Stéphane Grapelli, André Ekyan, Noël Chiboust, ...), mais le blues rest un des piliers de la musique que j'aime comme chante notre Johnny national.
    Nous en avons quelques uns par chez nous : Patrick Verbeke, Bill Deraime, Benoît Blue Boy ...

    J'ai en stock un coffret de 20 CD dont je n'ai encore écouté qu'une faible partie ...

    "Quand une femme a le blues,
    Elle baisse la tête et pleure.
    Quand un homme a le blues,
    Il saute sur un train de marchandies et roule ..."

    Jean-René

  
  

Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Jean-Pierre Le guen  Le 22-11-2004 à 14:22

    Ahhhhhhhhhhh, Colette Magny , en particulier Melocoton ,j'ai mis 20 a retrouve ce 45 tr :-)

  
  

Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Georges Pitropakis  Le 22-11-2004 à 14:58

    Ahhhhh JP, l'un de mes Bretons préférés, je te tiens.
    Je t'ai adressé une enveloppe m'est elle m'est revenue la semaine dernière après avoir voyagé pendant deux semaines... Je te recontacte par mail, décidément plus fiable que le poste. Ouuups, pardon Patrick.

    Content de te voir ici (aussi) Jean-Pierre !
    Georges


Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Jean-René  Le 23-11-2004 à 07:32

    Bonjour,

    Une galette hautement recommandable ...

    (Le chant du monde LDX 774776 - Distribution Harmonia Mundi)

    Jean-René

  
  

Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Jean-René  Le 23-11-2004 à 13:50

    Bonjour,

    Quelques saines lectures (à mon sens) ....

    Hommes et problèmes du jazz ( André Hodeir - Parenthèses 1981)

    Free Jazz, Black Power (P. Carles, JL Comolli - Galilée 1979)

    Le Blues (R. Springer - Filipacchi 1985)

    Les raisins de la colère - John Steinbeck

    Les enfants de l'oncle Tom - Richard Wright

    J'irai cracher sur vos tombes - Vernon Sullivan / Boris Vian

    An american prayer - Jim Morrison

    Sur la route - Jack Kerouac

    En vrac ... "Dictionnaire du jazz" / Franck Thénot; "Le jeune homme à la trompette" / Dorothy Baker; "Jazz" / André Francis; "Moins qu'un chien", Charles Mingus; "Fleuve profond, sombre rivière", Marguerite Yourcenar, "La rage de vivre" / Mezz Mezzrow ...

    Liste non exhaustive !

    Jean-René

  
  

Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Webhamster - jean luc  Le 23-11-2004 à 22:43

    Ah, "les raisins de la colère" ...
    10 fois relu, 10 histoires différentes....
    mais toujours le même fil conducteur !
    si plus de gens meditaient ce genre de livre ....
    jean luc


Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Jean-Pierre Le guen  Le 24-11-2004 à 15:24

    Bonjour Georges et bonjour à tous ,
    Un Breton de souche vous parle :
    ARRËTEZ LES GARS , vous me foutez le blues ,tant pis pour vous vous l'aurez voulu quelques uns vont en avoir, voir le cliché ,si je savais mettre la musique qui va avec .....
    Georges regardes dans ta bal .

    JP

  
  

Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Jean-Pierre Le guen  Le 24-11-2004 à 15:28

    bizarre la photo n'estpas passée:o[]:o[]

  
  

Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Georges Pitropakis  Le 24-11-2004 à 15:42

    Attention Jean-Pierre, photos de moins de 60 K, pas d'espace...

    Bien reçu ton message.
    J'aurai le très vif plaisir de t'écrire ce soir.

    ... Et vive l'amitié Belgo-Greco-Bretonne !!!

    A bientôt


Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Jean Luc - Webhamster  Le 24-11-2004 à 17:02

    Pour Jean pierre : pas d'accentuation dans les noms des photos, sinon ça ne passe pas ....

    Pour georges : cette alliance me plaît bien. seulement si elle ne suppose pas qu'on doive apprécier le Nikos Alliagas ....:-D:-D:-D:-D

    Jean Luc


Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Jean-Pierre Le guen  Le 24-11-2004 à 19:14

    compliqué ce forum[:ouin:] re essai

  
  

Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Jean Luc - Webhamster  Le 24-11-2004 à 19:25

    compliqué ?
    On me l'avait jamais dit ....
    Mais bon, ici, c'est pas sponsorisé, y'a pas de cotisations, j'auto-finace ....
    c'est entrée libre mais c'est forcemment un peu plus austere ...

    JLF


Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Georges Pitropakis  Le 24-11-2004 à 19:54

    AAAAAAAAHHHHHHHHH ! la voisine !!!

    Non je plaisante. Derrière cette jolie, ébouriffante, aguichante ... moto, c'est pas Demis Roussos ?

    Bon d'accord ni Nikos Alliagas, ni Demis Roussos.


Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Jean-René  Le 24-11-2004 à 20:02

    "It winds from Chicago to LA,
    More than two thousand miles all the way,
    Get your kicks on Route sixty-six ..."

    Jean-René


Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Georges Pitropakis  Le 24-11-2004 à 20:12

    Voilà, voilà, hou-hou Jean-Pierre, ici aussi y a un fada qui phantasme sur la route 66 !!!
    Jean-René, vous venez de mériter votre carte de membre à vie... Y a rien à gagner mais c'est bien fréquenté.

    Je jure que je la ferai cette route. La première fois que je l'ai vue à la TV je devais avior 8 ou 9 ans...



Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Jean-René  Le 24-11-2004 à 20:19


    Ben oui, surtout que j'ai le vinyl d'époque avec la version des Rolling Stones en 1964 (sauf erreur) ...

    Ceci dit, il ya aussi le Highway sixty-one (chanté par Fred McDowell et sa bottle-neck guitar) qui doit également valoir le voyage ...


    Jean-René


Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Jean Luc - Webhamster  Le 24-11-2004 à 20:24

    je viens de verifier...
    La joyeuse bande nage en plein delire depuis déja 18 jours (depuis le premier poste) ....
    et ce (enfin, j'ose l'esperer) sans aucun artifice chimique ...

    :-D:-D:-D:-D:-D

    Jean luc


Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Jean-Pierre Le guen  Le 24-11-2004 à 20:25

    un autre morceau pour faire bonne mesure ,maintenant que la PJ fonctionne :-)

  
  

Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Jean-Pierre Le guen  Le 24-11-2004 à 20:44

    un post strictement réservé exclusivement au Webhamster , pour le faire patienter :-)car je sens qu'il commence a fulminer :-D pendant ce temps-là on va pour voir rouler a fond la caisse sur la 66 :op
    JP ( la tournée de Bud au prochain arrêt )

  
  

Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Jean Luc - Webhamster  Le 24-11-2004 à 20:55

    salut, jean pierre

    ah, non, je fulmine pas ...

    je me disais seulement que ça aurait été dommage qu'aucun lieu n'existe pour heberger ce genre de discussion ....

    La Bud, on peut avoir en version "fraîche" ? ;-);-)

    JLF


Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Jean-Pierre Le guen  Le 24-11-2004 à 21:20

    Je plaisantais bien sûr , et comme tu n'es pas fâché je repars , une blonde m'attend à la prochaine station , je la présenterais elle fait aussi de la moto

    JP

  
  

Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Jean-René  Le 24-11-2004 à 23:04

    Bonne nuit Nicolas, bonne nuit Pimprenelle ... Pom pom pom pom pom pom ...

    Don't bogart that joint, my friend !

    Jean-rené

  
  

Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Jean-Pierre Le guen  Le 25-11-2004 à 21:45

    chouette , je l'ai retrouvée au ravitaillement suivant, sa moto hélas est plus rapide ,je vais quand même essayer de lui coller à ..........la roue arrière of course :o):o):o)

  
  

Sujet : Les années 30, si lointaines et si proches... De Jean-René  Le 26-11-2004 à 18:32

    Retour aux sources ....

    Jean-René

  
  

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