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Le plus grand de tous.
Celui qui pense tout savoir, celui auquel aucun mystère ne résiste, celui qui n’est plus capable de s’émerveiller devant la science ou les arts, celui-là a les yeux éteints et pourrait tout aussi bien être mort…
Comme c’est étrange. Cette faculté de s’émerveiller semble surtout être l’apanage des enfants. Comme si le temps très bref passé à la surface de ce monde nous avait, à nous les adultes, appris tout ce qu’il y avait à savoir. Nous avons en fait appris le strict nécessaire, la priorité de droite, le fonctionnement de la banque, l’approvisionnement en nourriture, pas beaucoup plus.
Ce qui sort de l’indispensable, la part d’émerveillement, de rêve et de fantastique, c’est aux restes de l’enfant que nous ne sommes plus que nous le devons. Ensuite la vie nous a appris à « fonctionner ». Quoi d’étonnant dès lors que la plupart de nos contemporains soient des devenus des machines plus ou moins bien huilées ?
Je sais que ce qui a déterminé Ralph Muchow à devenir ce qu’il est devenu remonte à sa petite enfance. Il faut dire qu’il est né en 1917 et que celui qui allait être à la tête de la plus incroyable collection de radios arrivait au moment propice. Des postes à galènes de son enfance jusqu’aux trésors les plus mythiques, les yeux de cet homme-là se sont posés sur tout ce qui a contribué de près ou de loin à l’histoire de la radio et à tout ce qu’elle a apporté au genre humain. Mais ce qui est plus admirable c’est qu’il a œuvré pour que tous puissent en profiter.
Ses connaissances et son amour immodéré pour les radios remontent à la naissance de celles-ci. Elles l’ont habité et porté durant toute sa vie, passant de la galène aux postes complexes à quarante tubes et plus… Cette vie et son exclusive passion s’acheva en 2000 au moment où s’éteint peut-être la radio sous la forme que nous lui connaissons.
Un esprit sain dans un corps sain ce Ralph. Sa biographie indique qu’il fut un joueur de ping-pong émérite. Il fut classé parmi les meilleurs joueurs d’Amérique à la fin des années 30. Côté esprit, on peut dire qu’il n’a pas mal réussit. Il deviendra dentiste de son état, et ceci de 1939 jusqu’en 1999. Il s’est établit à Elgin dans l’Illinois, endroit qu’il ne quittera plus.
Un bâtiment assez banal abrite les activités de ce cher docteur Muchow. Ce qui est nettement moins banal en revanche ce sont les 24 autres salles qui sont le refuge de quelques 3400 radios. A n’en pas douter on peut parler de la plus grande collection au monde. Mais je devrais mettre tout cela à l’imparfait. Et ce n’est pas seulement une question de conjugaison. Elle est bien imparfaite l’existence pour ceux qui aiment passionnément, éperdument. L’excès n’est jamais très loin dans ces conditions.
Bien qu’il fut passionné dès son plus jeune âge ce n’est qu’en 1968 qu’il se mit à collectionner fébrilement. Voici ce que l’on raconte de ses débuts. Lors de l’une de ses promenades dans la ville d’Elgin ses pas le menèrent jusqu’à la devanture d’une boutique d’antiquités. Là dans la vitrine, muettes et désolées, deux vielles radios attendaient sans se faire trop d’illusions.
Après le marchandage de rigueur, le docteur s’en fut avec les deux radios pour la somme de $35. L’une des deux était une Atwater Kent Breadboard, littéralement planche à pain.
Si on me permet une parenthèse j’aimerais signaler que ce sont de magnifiques radios qui réclament aujourd’hui de la part des collectionneurs la plus grande prudence car circulent des copies datant des années 70 dont les moins grossières trompent les yeux les plus experts. A l’époque où les amateurs Japonais avaient infiniment plus de moyens financiers que des connaissances les faussaires Américains les ont abondamment approvisionnés. Comme les temps sont plus durs maintenant ces mêmes faux jouent au boomerang et arrosent l’arroseur. Pour être tout à fait scrupuleux il faudrait dire qu’au moins l’un des deux auteurs de ces reproductions diablement ressemblantes n’avais jamais songé à mal. Il vendait sa production lors de rassemblements de collectionneurs en ne faisant aucun mystère sur le fait que son commerce ne portait que sur des copies. Trop bonnes copies qui donnèrent à d’autres l’occasion de profits plantureux en extrême orient. Pensez donc, ont parle de plusieurs milliers de dollars facilement gagnés pour une seule pièce. Je ne serais pas étonné qu’on les retrouve prochainement en Europe. Il est assez cocasse de constater que le discrédit qui a été légitimement jeté sur certains exemplaires parmi les plus prestigieux ($20.000 !) entache tant et si bien tous les Atwater Kent que personne ne les approche sans suspicion. Certaines pièces authentiques ont donc quelques difficultés à trouver acquéreur.
Mais je digresse… je digresse et j’en oublie le Doc.
A l’instar de nombreux dentistes Américains, Doc Muchow fermait son cabinet le mercredi. On raconte qu’au lieu de s’adonner aux joies très chic du golf avec ses collègues il hantait tous les endroits susceptibles de lui procurer des radios. Alors que d’autres voyaient leur handicap évoluer, son obsession compulsive faisait enfler une collection que sa seule cave ne pouvait plus contenir à elle seule. Chaque pièce de sa maison était petit à petit envahie, empiétant ainsi quelque peu sur l’espace vital et la vie tout cour de sa petite famille, son épouse et ses deux fils.
Allons messieurs, et croyez-moi j’ai beaucoup prié pour pouvoir dire mesdames, mais malgré mes ferventes suppliques la grâce des radios anciennes n’a pas daigné toucher la moindre de nos compagnes. J’en sais même qui n’ayant pas réussi à rendre raison à certains d’entre nous ont préféré lâchement déserter. Non sans combattre il est vrai.
Nouvelle parenthèse je vous prie.
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Mon trésor, toi que je n’échangerais pas contre le prototype même de la Radiola RS, toi qui es plus lumineuse à mes yeux que la plus réussie des radios en cataline, toi qui supportes que je passe des heures à m’intéresser à ce qui nage, vole, rampe et qui fais semblant de m’écouter lorsque je te parle de ma dernière découverte sachant qu’elle sera éclipsée par autre chose dès demain. Autre chose certes, mais personne d’autre, tu le sais… Tu me comprends si bien que je me demande pourquoi je ne t’ai pas encore parlé de cette Federal 110 que mon ami va m’envoyer et que j’aimerais laisser sous mes yeux en permanence, comme toi. En plus il a localisé pour moi un transfo d’origine pour remplacer celui de remplacement. Tordu moi ? Tu sais bien que non. Promis dès ce soir je te raconterai l’histoire du Doc, d’une traite, comme ça tu ne devras pas me demander à qui j’écris et ce que je tape de puis une heure. Pour la Federal 110, tu pourras choisir toi-même l’emplacement où NOUS la mettrons. Vois comme je t’aime. J’accorde tant d’importance à cette touche si féminine, ce sens inné de l’esthétique qui te fera désigner à coup sûr l’endroit qui permettra à cette radio d’exhaler toute son harmonie et qui radiera sur celle de nos vies. Elle arrivera la semaine prochaine. Nous avons tout le temps… Et laisse-moi te dire que j’envisage ensuite de te faire un très beau cadeau, de valeur au moins égale, au diable l’avarice ! Que dirais-tu d’une superbe Federal 59, ou alors une Kennedy 110, huummm ? Oui, oui, je sais, je suis trop bon.
Je ferme la parenthèse.
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Allons, disais-je ces appareils qui s’accumulent, cette dernière pièce qui s’avère toujours être l’avant-dernière. Ce syndrome du collectionneur, nous le connaissons tous à des degrés divers, non ? Le Doc en souffrait et malgré toute sa science le seul remède à la tentation que cet homme érudit ait trouvé fut de succomber…
Son épouse Carole finit par ne plus supporter cette situation et décréta à l’unanimité (le conclave ne comprenait qu’elle) que c’en était assez et que son dentiste de mari n’avait qu’à prendre ses radios sous le bras et les caser dans l’un des appartements voisins de son cabinet. Au fur et à mesure de la libération de nouveaux espaces Ralph Muchow se portait acquéreur et trouvait ainsi de quoi assouvir son vice. La limite fut atteinte lorsque tout l’immeuble fut occupé. Tout, sauf le cabinet qui lui offrait les moyens de continuer son œuvre.
On m’appelle, je reviendrai plus tard pour la suite
Merveilleux Noël à tous
Georges
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Sujet : Le plus grand... | De Marc. Le 25-12-2004 à 17:15 |
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Georges,
J'adore ta deuxième parenthèse, Le reste aussi!
Amicalement et joyeux Noël
Marc.
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Bonsoir,
C'est ben vrai cà;comme disait la vedette.De plus cela me faissait songer à une réplique de P Bruel dans Profs ! du regretté Schullman :"les élèves l'on ne leur apprend rien,l'on vérifie s'ils fonctionnent;c'est tout".Mais aller admirer toutes ces 3.400 radios cela doit en prendre un temps ;y-a-t-il autre chose à voir dans l'Illinois ?Ce n'est pas une destination de vacances très courue;me-trompe-je ? Georges V
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Bonsoir à tous,
En fait il n'y a plus rien à voir, mais attendez donc le reste de l'histoire...
Georges
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Sujet : Le plus grand... | De Pierre Le 25-12-2004 à 21:35 |
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Une fois encore, Georges vous êtes le plus grand! Quel talent de conteur ! J'attends la suite avec impatience...A quand une compilation de ces récit ? Merci. Joyeuses Fêtes.
Pierre F1EVJ 
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Salut Pierre, attendez que mon épouse relâche son attention et je me remets au clavier. Chuuuut!
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Ange ou démon ?
Pendant les trente années consacrées à la collection, à la restauration et à la conservation des radios, l’enthousiasme de Ralph n’a jamais fléchit. Cet ami très cher que j’ai déjà évoqué sur ce forum et qui habite Chicago m’a confirmé que conformément à ce qu’indiquent certains articles de presse, Muchow était l’un des membres les plus assidus des réunions bimensuelles de l’Antique Radio Club of Illinois. Il avait l’esprit extrêmement alerte et conversait passionnément avec tous ceux qui fréquentaient le Club.
Même à la fin de sa vie le Doc, comme ses amis l’appelaient, avait gardé tout son esprit. Il ne perdait qu’une chose. C’était la notion du temps lorsqu’il se mettait à raconter l’histoire des radios les plus remarquables de la collection. Et comment se lasser puisqu’il y avait là entre autres et pêle-mêle le tout premier galène de 1902, l’émetteur-récepteur utilisé par l’Amiral (pas Marco) Richard E.Byrd lors de son expédition au Pôle Sud en 1928, une somptueuse radio au kitch dégoulinant faite spécialement pour Rudolph Valentino en 1926 et quelques milliers d’autres…
Ses causeries étaient paraît-il un régal. Je n’ai aucun mal à le croire Sa notoriété avait très largement dépassé les frontières du Nouveau Monde, ce qui lui avait permis de tisser un réseau de relations qui unissait les vrais passionnés du monde entier. Comme quoi, si la paix et la prospérité étaient aussi importantes aux yeux de certains que de vieilles radios, je suis sûr qu’un chemin se construirait sur cette simple volonté.
Une fois par an, au mois d’août, qu’il vente ou qu’il pleuve, se tient à Elgin un grand rassemblement d’amateurs organisé par le club mentionné plus haut. C’est l’occasion d’échanges et de vente de matériel, d’exposition de pièces rares, démonstration de réparations, doctes exposés des plus érudits d’entre les membres. L’évènement attirait des milliers d’amateurs. Il n’y avait pas d’Ebay à cette époque-là et ces manifestations étaient parmi les rares opportunités de vendre et d’acheter du matériel. Ce jour-là traditionnellement, le bon docteur ouvrait le musée et tenait à guider les visites, partageant cette tâche avec ses deux fils. L’entrée était absolument gratuite. C’est bien entendu un detail mais la vie n’est-elle pas faite de details? Cela en dit long je pense sur l’état d’esprit du bonhomme. Les festivités se terminaient toujours par la distribution des récompenses distinguant les meilleures restaurations ou les travaux qui avaient contribué le plus à mieux faire connaître les radios anciennes et participant ainsi à la préservation de ce patrimoine.
Ces faits sont fréquemment rapportés et on ne peut que les accréditer. Je souhaiterais cependant marquer une courte pause et réfléchir un instant à la manière de cerner ce personnage que nous trouvons certainement sympathique mais que quelqu’un qui n’aurait pas d’affinités avec la radio verrait comme un fortuné excentrique. Passons aussi ce stade quelque peu anecdotique pour nous interroger sur la vie qu’ont pu mener son épouse et ses deux fils… Commençons par elle. A mon avis, non seulement elle n’a pas du le voir souvent son époux mais de plus les loisirs et les voyages n’avaient d’autre motivation que la recherche de nouveau matériel. Je ne suis absolument pas convaincu qu’elle partageait l’enthousiasme du Doc pour les ramasse-poussière antiques qui immanquablement devaient engloutir fonds familiaux pour finir dans un musée ouvert une fois l’an. Qui plus est dont l’entrée était gratuite.
Des dires même de Muchow une grande partie des pièces ont été récupérées dans des granges de fermes et chez des particuliers qui connaissaient la lubie de l’insolite praticien. Le bouche à oreille fonctionnait à merveille. Tous savaient que le dentiste était ravi à la vue de tout ce qui contenait des lampes. Ce que Muchow nous dit aussi c’est qu’il était aidé dans sa quête par sa progéniture. Ces deux garçons étaient chargés de la récupération et de la remise en état au moins cosmétique des radios. Là aussi j’émets quelques doutes quant au partage de l’enthousiasme paternel. C’était la passion du père pas nécessairement des fils. Il y a presque quelque chose de biblique dans cette assertion.
Réfléchissons encore et essayons de comprendre comment les choses pouvaient se passer. 3400 radios, les seuls bras des fils ne devaient pas suffire. En plus d’eux les amis devaient être mis à contribution. De là à penser que les proches de la famille étaient d’autres fêlés comme Muchow il n’y a qu’un pas. Quel genre de vie pouvait avoir sa famille? Ce Muchow, ange ou démon ? Bienfaiteur ou monstre d’égoïsme ?
Le plus beau est à venir. On continue bientôt ?
Amicalement Georges
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Vous allez trouver peu être ma question bizarre ... voire peut être carrément nulle et non avenue ...
mais comment vous faites pour trouver le temps , le courage, et le plaisir d'écrire une telle prose sur la TSF, alors que c'est devenu pour moi un sujet a problèmes, a disputes, a polémiques ...et qu'il y as de quoi s'en dégouter ?
dites, Georges, comment vous faites !?
Patrck Chevalier
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Sujet : Le plus grand... | De Jipem Le 26-12-2004 à 12:26 |
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C'est peux être c qui fait la différence de ce forum          
JP![[:!!:]](s17.gif)
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Bonjour Patrick,
Le temps je le prends car jusqu'à preuve du contraire je ne vis qu'une fois. Je souhaite donc ne pas systématiquement passer à côté de ce qui me rends heureux.
Analysez donc n'importe quel philosophe du monde, peu importe la doctrine ou la méthode, vous verrez qu'aucun d'eux ne cherche autre chose que le bonheur, la plénitude, donner du sens à ce que l'on est et à ce que l'on fait. Je déteste les dogmes. Nous trouvons tous ce MEME bonheur de manière différente. J'envie ceux qui sont transportés à la simple audition de Brahms. Certains ne trouvent cette plénitude qu'en foulant le sol lunaire, en sautant à l'élastique, ou en devenant moine, d'autres encore en lisant des bandes dessinnées. Toutes ces formes de bonheur ont la même qualité la même légitimité. Le but à atteindre étant de ressentir la même plénitude sans rien faire... Un jour peut-être...
Du courage il n'en faut pas puisque j'y trouve du plaisir. Je comprends les frustrations dont vous parlez et j'en ai eu moi aussi dans d'autres domaines. D'ailleurs, on ne fait pas un homme sans frustrations. Dans mon cas ces frustrations ont été le fruit d'attentes exagérées. Je ne serai jamais déçu d'un amateur de radio car je n'en attends rien. S'il s'en trouve un avec lequel je peux échanger alors ce sera un plus, un bonus que je avoure. Echanger avec les quelques individus qui fréquentent le bistrot à Jean-Luc m'apporte beaucoup.
Des polémiques ? J'ai parfois à me casser la tête sur de vrais problèmes professionnels et personels parfois très pointus. Vous ne voudriez pas que j'en encombre mes loisirs aussi ? Très souvents des gens polémiquent et se disputent parce que cela les fait simplement exister. Je ne peux leur donner qu'un seul conseil: qu'ils se trouvent une vie...
Quant à ma prose au sujet de la TSF Patrick, je ne suis pas tout à fait d'accord. Si prose il y a c'est autour des hommes plus que des radio qu'elle tourne.
J'essaierai de continuer l'histoire du Doc ce soir.
Amicalement
Georges
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je dirais tout dabord que la philosophie n'est pas vraiment mon truc, et ensuite que les comportements humains et les problèmes que je déplorent semble tres différents sur le forum radiofil et sur le présent forum (qui semble bien moins sujet à problème !)
Par ailleurs à propos de la TSF , et puisque justement vous dites qu'il sagit pour vous surtout de parler de rapports humains et de ce que l'on fait avec la TSF , plus que la TSF en tant que matériel, qu'objet technique , c'est précisément là que pour moi le bat blesse ! ( je n'en veux pas a des résistances, des condensateurs ou des tubes, mais aux disputes, polémiques , ou affaires de gros sous qui gravitent autour de la TSF ...ou parfois aussi de problèmes de télécommunications ...et gache tout , or tout cela relève bien des problèmes humains ! )
Quand aux moyens d'assouvir son bonheur, et pour reprendre votre exemple des auditeurs "transportés à la simple audition de Brahms", je dirais qu'il faut quand même s'en donner les moyens , soit en allant au concert écouter l'oeuvre musicale en direct-live , soit en utilisant une tres bonne installation haute fidélitée (dans les deux cas cela suppose ... un certain investissement ) en effet , si je concois bien qu'on puisse trouver du bonheur dans une écoute émanant d'enceintes Altec avec des pavillons en bois sablée , je doute fortement qu'on puisse être "transporté" par l'écoute d'un chef d'oeuvre de la musique classique si celui çi est reproduit par le minable haut parleur de 5 centimètres d'un poste pocket à transistors , tout en plastique, fabriqué en chine ...
On pourrais faire d'une certaine manière le parrallèle avec le bonheur que peut m'apporter mon sport favori , la course à pied . En effet, courir 1 kilomètre en footing dans un parc ou autour du patée de maison n'apporte pas grand chose comme sensations ( si ce n'est de s'aérer et de se faire du bien en tant que "ballade de santée" ) courir un marathon en compétition, épreuve difficile connu de tous ou presque au moins de par son nom, et qui constitue pour beaucoup de sportifs un aboutissement (même si il existe quelques épreuves encore plus longue !) apporte , apres plusieurs heures d'efforts physiques pour boucler les 42,195 kilomètres, un bonheur qu'il n'est pas évident de décrire mais bien reel au moment ou on a franchi la ligne d'arrivée, et cela constitue quelque chose de bien plus gratifiant a mon sens que réparer un poste de radio ! et ceci est au prix là aussi d'un certain investissement (sauf que là il ne s'agit pas vraiment d'investissement financier ...mais plus d'un investissement humain pour se consacrer à un entrainement de plusieurs mois pour le préparer, et d'une certaine dose de courage pour aborder une telle épreuve) par ailleurs sur ce genre de discipline, le résultat ne dépend vraiment que de soi même (et ni d'autres personnes, ni de je ne sais quelole machine ou appareil !) et le milieu des marathoniens s'avère sympa et constitué de "vrais sportifs" , passionnés de course à pied (comme je l'avais sans doute dit déja , ailleurs, il faut vraiment aimer la course à pied, et d'une certaine manière "aimer souffrir" ) et de gens pret a vous encourager, conscient des difficultées de ce genre de sport , et peu sujet a polémiquer !
Ces sensations, ces forme de bonheur, et cet esprit humain , jen n'arrive pas à les trouver dans la TSF et les radiophiles ...peut être que je reverrais mon jugement quand je ne serais plus dans les capacitées physique de courir plusieurs dizaines de kilomètres et de consacrer 6 à 8 heures voire plus par semaine a l'entrainement ...
Radiophilement et sportivement
Patrick
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Bonsoir,
L'on attend la suite...cela devient Hitchockien.![[:!!:]](s17.gif)
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Sujet : Le plus grand... | De ON5MJ Le 26-12-2004 à 22:31 |
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On va demander au Webmaster d'installer l'option "Masque" ou "Effacer" pour certains passages.
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Quel père pour quelle famille ?
Trente années ! Trente années de rayonnages à assembler, déménager, dépoussiérer, affronter le purisme et le perfectionnisme d’un passionné, pire, d’un fanatique. Seules les pièces dignes du musée auraient l’insigne honneur de trôner dans cet alignement de pièces les plus rares, dignes du mégalomane qu’était peut-être Ralph Muchow.
Il supervisait et veillait à ce que chaque appareil fût vérifié électriquement et mécaniquement avant d’accorder son approbation. Passé cet examen, pas un objet n’aurait heurté l’œil le plus critique. D’ailleurs certaines pièces n’auraient à soutenir aucune comparaison puisqu’elles elles étaient simplement des exemplaires… uniques !
Ce perfectionnisme s’exprimait encore dans la recherche de documentation que ses « assistants » s’évertuaient à rassembler la veille même d’un concours auquel le Doc inscrivait certaines de ses trouvailles. Quoi d’étonnant à ce que les premiers prix lui soient régulièrement décernés.
Le Doc se mêlait volontiers aux collectionneurs, c’était son monde. Ses deux fils étaient bien plus discrets et certainement plus distants. Le résultat de ces efforts, mais peut-être devrais-je dire abnégation, étaient simplement fabuleux. Les visiteurs étaient unanimes. Même si tous les bouquins consacrés à la radio brûlaient, il y avait là de quoi retracer son histoire depuis les origines. Même davantage puisque des objets originaux et des prototypes qui n’avaient jamais fait l’objet de la moindre publication étaient offerts aux phantasmes des amateurs.
Les fantômes des ingénieurs ayant oeuvré pour Marconi, Kennedy, Western Electric, Grebe, Leutz, Atwater Kent et bien d’autres touvaient en cet endroit un sanctuaire digne d’eux.
Il me plaît d’imaginer le bon docteur un soir de décembre, un peu comme ce soir. Il est seul dans son cabinet. Le blizzard qui descend du Canada tout proche a pris le chemin du Lac Michigan pour amener la neige. Même Chicago toute proche à l’Est est paralysée. Muchow en bon mélomane entend que les sons venant de l’extérieur sont plus étouffés qu’à l’habitude. Sans même qu’il n’ait à regarder par la fenêtre il sait que la neige couvre maintenant toute la ville. Il va téléphoner à la maison pour avertir qu’il ne rentrera pas ce soir. C’est une formalité. Cela change-t-il quoi que ce soit ? On avait l’habitude de souper sans lui. Les rares occasions où il honorait la maisonnée de sa présence, son esprit, lui, vagabondait ailleurs. Il pensait à cette hypothétique grange qui recelait peut-être l’exemplaire qui lui manquait.
Il était encore tôt mais comme les intempéries avaient contraint les derniers patients à annuler leur rendez-vous, le docteur resta seul et silencieux un long moment. Il avait l’impression qu’il s’arrêtait pour la toute première fois de sa vie. Il se leva et dans la presque obscurité il passa d’un salle à l’autre, accompagné par l’écho de ses pas. Peut-être était-il le seul à percevoir l’aura de chaque radio. Chacune matérialisait une idée nouvelle, petite ou grande, succès ou échec. Il aimait par-dessus tout la salle des pionniers. Il s’approchait des reliques comme un prêtre de l’autel. Il n’était plus tout jeune et ses pas se faisaient plus lents. Plus en harmonie avec les augustes vieillards qui peuplaient son univers. Ils avaient bien le temps eux. Il considéra un long moment ce qu’il avait rassemblé. D’habitude il se disait que c’était bien. Il avait parfois eu l’étrange illusion que d’avoir été la catalyseur de ce qu’il avait sous les yeux lui donnerait à lui aussi une certaine pérennité. Ce soir il était sûr du contraire. Il suffirait s’une simple allumette pour que son œuvre, le credo de toute une vie parte en fumée. Ce qu’il avait fait ne résisterait pas à une simple allumette. Voila son empire…
Pendant qu’il imaginait les flammes se nourrissant voracement de ces icônes, se matérialisaient les visages de ceux qui avait rendu cette autre illusion qu’est la radio possible.
Tout ceci n’avait du sens que si tout restait en place après sa mort. A quoi bon avoir passé tout ce temps, englouti toute son énergie et celle de son entourage. Fatigué, résigné, le Doc semblait regarder tout cela pour la dernière fois. Même les pièces les plus modestes avaient leur histoire. Un large sourire triste aux lèvres et les yeux un peu humides, l’air trop sec sans doute, il s’approcha de la petite Aeriola. Il passa sa main sur le couvercle comme il l’avait passée dans la chevelure rousse du fils du fermier qui la lui avait donnée. Comme disait Carole, son épouse, « Les adieux c’est prolonger le départ, pas les bon moments ». Le doc déposa la radio, éteignit et alla se coucher.
Ralph Muchow mourut en Mars 2000. La semaine qui suivit son enterrement la famille prit des dispositions pour que la collection du docteur soit vendue dans les plus brefs délais…
Moi je raconte. Je ne juge pas. Comment le pourrais-je ? Ce serait avouer que je ne comprends pas. Car si je comprenais, jugerais-je ?
On se retrouve pour la vente du siècle ?
Amicalement
Georges
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Sujet : Le plus grand... | De ON5MJ Le 27-12-2004 à 00:07 |
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Ben mon Georges, c'est pas demain que je vais commencer une collection. 26.000 dollars pour le téléphone sans fil !
Et le pire dans tout cela c'est que les pièces ont été dispersées. Il n'y avait pas un musée américain capable d'acheter tout en bloc de gré à gré avec les héritiers ? Etrange quand même de laisser disperser le patrimoine.
A suivre donc.
Jacques.
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Un million de dollars sous le soleil.
Oui en cet été-là, les 3, 4 et 5 août 2001, la vente, ou plutôt la dispersion de la collection rapportera un million de dollars, ou plus exactement 984,906 plus 5% à acquitter par les acheteurs, ce qui fait $1,034,151.
A cause de la grande précipitation qui a présidé à sa préparation, les acheteurs n’ont même pas eu le loisir de disposer d’un catalogue. Des pièces étaient ajoutées en permanence, on essaya de faire des lots, d’étiqueter les dizains de milliers de lampes, les radios. Il fallu se rendre à l’évidence. Rien n’est plus proche du chaos qu’une collection dont le ciment est l’esprit d’un homme seul. Tout fut critiqué, l’endroit, le moment, l’organisation, les prix… L’ordre même dans lequel les objets étaient présentés à la vente n’avait pas pu être communiqué en avance aux acheteurs présents.
1733 lots sont dispersés en 26 heures, soit approximativement 67 à l’heure. Même l’allumette n’aurait pas pu faire mieux.
Les commentaires à propos des prix d’adjudication sont parfois contradictoires. L’offre était tellement pléthorique que certains ont économisé leur minutions pour des pièces qui finalement atteignirent des prix stratosphériques, ne les obtinrent pas en fin de compte mais avaient négligé au passage des radios plus modestes qui partirent pour des prix très modérés. Il est évident que dégager une stratégie dans de telles conditions tient de la gageure. Un exemple: l’émetteur-récepteur dont s’était servit l’Amiral Byrd lors de son expédition en Antarctique en 1928 fut adjugé pour $33.500. La fondation qui en fit l’acquisition avait même évoqué d’emporter ce même émetteur lors d’une nouvelle expédition. Aux dernières nouvelles on renonça à faire ce beau geste. Dommage…
A l’époque de ces évènements je ne savais rien de Muchow. Si j’ai appris son existence c’est parce qu’il y avait dans la salle un homme que d’aucun ont surnommé haineusement « the Muchaw bastard ». Cet homme c’est Ed Bell. J’avais été mis en contact avec lui grâce à une connaissance commune. Je ne l’ai rencontré de qu’une seule fois mais cela demeure un moment de pur bonheur. Il était donc dans la salle et a acheté beaucoup, beaucoup de radios. Certains ne le lui ont jamais pardonné. Je lui dois d’avoir dans ma petite collection quatre pièces qui ont fait partie de la collection Muchow. Oh, pas d’emballement je vous prie. Il s’agit de deux très modestes Aeriola, une Westinghouse mais aussi et surtout de mon premier Radiola RS.
Ed s’était attiré les foudres de tous non pas à cause des ses achats massifs mais parce que depuis qu’il a pris sa retraite il s’est mis dans la tête d’acheter et vendre des radios. Bien mal lui en a pris. On avait été habitué aux USA aux clients Japonais qui payaient des sommes fabuleuses pour n’importe quelle babiole. La vente Muchow coïncidait avec le grand déclin des marchés financiers, enfonçant le Japon comme le reste du monde dans une morosité nouvelle. Ed s’est donc retrouvé avec des dizaines de radios qu’il essaya de d’écouler sur Ebay, avec pertes et fracas.
Des joutes Homériques (pas celui de Bart Simpson !) ont alors passionné les échanges sur un News Group Américain bien connu des amateurs de radios Outre-Atlantique.
Ces News Groups n’ont pas de modérateur, l’expression est donc libre et les noms d’oiseaux sont monnaie courante.
Je livre le lien au cas ou certains souhaiteraient lire les délicats propos en.
version originale
Pour les autres j’ai choisi quelques extraits significatifs et vous en livre une traduction sans fioritures…
Jean-Luc, je vous demande pardon par avance pour les propos qui vont suivre mais la vérité historique m’impose de rapporter EXACTEMENT ce qui fut dit. Nous devons aux générations futures la scrupuleuse vérité concernant des fais qui eurent une influence déterminante sur destin d’une partie de l’humanité…
J’adore quand je peux être grossier impunément.
Bon, j’y vais…
Un certain Joe Waldowski ouvre le feu
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Regardez donc ce bâtard !
(Note du traducteur. On pourrait être tenté de traduire « Bastard » par « Salopard » mais vous verrez que pour la cohésion des échanges qui vont suivre « Bâtard » est ici infiniment plus approprié. Bon, je continue…)
Il achète un tas de trucs dont il ne veut pas en sur–enchérissant ceux qui les voulaient. Et tout ça pour tout revendre sur Ebay. Quel bâtard !!
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Il est utile de souligner, je pense, la présence du double point d’exclamation qui ponctue fort à propos le mot « bâtard ». Voyez-vous, un seul point d’exclamation aurait eu une connotation désinvolte, genre : « Oh, regardez-moi donc ce bâtard ! Voyez ce qu’il a osé faire… Mais il est déjà huit heures, il faut que je me mette en route !
Trois points d’exclamation auraient trahi une grande colère et donc un aveu de défaite. Cela donnerait « Mmmmblmmmnnn…. Bâtaaaard !!! » Excessif, le contenu eut été irrémédiablement occulté par la forme.
Non, l’auteur semble ici rester maître de ces émotions. Les deux points d’exclamation indiquent bien le mépris réfléchi ET maîtrisé.
Mais trêve de bla-bla, je continue.
Un certain Band Jones pend le relais
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Dites donc, Monsieur Grande Gueule…
Moi je ne pouvais pas y être … alors ceci pourrait bien être MA seule chance d’acheter quelque chose provenant de cette vente. A moins que ça ne pose un problème à Joe ?
Au juste, quel est votre problème ?
Si c’était ça votre opinion, vous auriez mieux fait de la garder pour vous-même.
(Note du traducteur qui décidément est très bavard… Notez je vous prie le peu d’imaginations dont font preuve nos alter ego Américains. Jugez plutôt : « Votre opinion, vous auriez mieux fait de la garder pour vous-même». C’est effectivement culturellement extrêmement pauvre. Lorsqu’il insulte, l’Européen et le Gaulois en particulier estime qu’il est de bon ton d’imager davantage. Cela offre en outre l’avantage de préciser sa pensée. Nous aurions dit : « Ton opinion, tu sais où tu peux te la carrer, ton opinion ?
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Remarquez aussi que se manifeste toujours une bonne âme, un justicier qui va essayer de rétablir le calme. En général c’est lui qui finit par prendre le plus. Notre Zorro le voici.
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AK. Hoch
Dites les gars, vous ne pourriez pas discuter de ceci en privé ?
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Et enfin voici mon pote Ed Bell qui se manifeste enfin, avec la finesse qui le caractérise.
Je trouve vos commentaires extrêmement désobligeants ! Si vous voulez une explication, je souffre d’une « maladie des ventes » qui fait je ne peux résister d’acheter des choses dont je me rends compte ensuite que je n’en ai nul envie ni besoin. Parfois je commets même le crime d’acheter quelque chose que je pense être sous-évalué afin faire un profit. Je suppose que vous voulez promulguer une loi qui m’obligerait de rester chez moi ? Allez-y ne vous gênez pas, faites donc une offre sur Ebay, tout y est maintenant moins cher que lors de la vente Muchow. Mais à propos, y étiez-vous à la vente ?
Ensuite, ma maman m’a assuré que je n’étais pas un bâtard mais vous savez quoi ?
Quelqu’un m’a dit que vous êtes un fils de pute.
Ed Bell
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Ah ça au moins c’est circonstancié, pondéré, joliment exprimé, bravo Ed!
Bon alors Jean-Luc, en somme, grâce à moi vous pouvez à présent vous vanter d’être à la tête d’un véritable forum radio. En un coup, un seul, je vous ai gratifié d’un quinzaine de bâtards, salopards, et même d’un sonore « fils de pute ». Ne sous-estimez pas mon apport. C’est là la récolte d’une bonne semaine sur un forum bien fréquenté. Ah, ne me remerciez donc pas ! Mais si vraiment vous voulez me faire plaisir permettez-moi de vous tutoyer à l’avenir.
Amicalement
Georges
Photo :
Voyez au deuxième rang, à droite entre les deux personnes à casquette, c’est Ed Bell. Il habite à Raleigh en Caroline du Nord. Un merveilleux pays entre la mer et les nuages…
Je lui dois de contempler aujourd’hui quelques radios qui pour être parmi les moins prestigieuses de la collection Muchow n’en ont pas moins accaparé le regard du docteur ne fusse que l’espace d’un instant. Je n’ai pas de musée à leur offrir mais je compense en les faisant fonctionner à tour de rôle. Et je vous les bichonne, Doc, soyez tranquille !
Amicalement
Georges
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Mes abdominaux, bien sollicités durant ces quelques jours et repas en famille, en tremblent encore ....
    
Bon, reprenons tout cela dans l'ordre inverse....
Je remercie de tout coeur Georges d'avoir fait en sorte que ce forum ressemble effectivement enfin aux autres (allez même sur un truc de scoutisme, vous allez pas être déçu) ... En effet, j'ai entendu à travers certaines portes que d'aucuns semblaient trouver radiomaritime.com trop consensuel et pas assez animé.
J'en profite donc pour préciser que cela restera ainsi, et que je continuerai dans cette voie éditoriale. C'est celle qui me plaît, ça tombe bien c'est moi qui décide, et j'ai quand même l'impression que c'est infiniment plus enrichissant que ce que je trouve parfois ailleurs.
On pourrait egalement, pour se donner bonne figure, definir un creneau hebdomadaire reservé aux polémiques (victor) steriles, castagnes (laetitia), et autres foutaises...
Pour Georges toujours, c'est avec le plus grand des plaisirs que nous pratiquerons dorénavant et à compter du bout de cette ligne le tutoiement, résolvant aussi un grand probléme pour moi puisque j'ai trés peu de correspondants "affectifs" que je vouvoie et cela bloque un peu mon écriture naturelle....
Pour ce qui est de la fabuleuse histoire qui a quand même servi de support a tout cela...
J'ai beau tourner et retourner tous ces éléments dans tous les sens, je n'arrive pas a me faire une opinion tranchée ... c'estpas simple cela... je crois qu'il y a la dedans tous les ingrédients et tous les maux de la "belle collection" :
- la passion d'un homme, qui est le sentiment necessaire aux grandes oeuvres, mais qui a trés souvent comme corollaire les désagréments plus ou moins sévères pour l'entourage.
Faire la part des choses est un voeux pieux, mais souvent, on est bien obligé d'en passer quand même par une "remontée de bretelles" en bonne et due forme pour comprendre qu'on abuse et qu'on agace ...
Aprés le décés de Muchow, on va bien vite se debarasser de tout cela comme on enlève un carcan à la libération et comme on demollit un mur dés que c'est possible.
- l'argent ... eh oui, il est bien présent ! le collectionneur, à ce niveau, est sur un marché concurrentiel, et le fait de refuser systématiquement cet aspect de la collection ne fait pas les "grandes collections dont on parle". J'en sais quelque chose, mais c'est un autre sujet.
Cet aspect necessaire et pervers est aussi celui qui va cristalliser les haines et les jalousies, et certainement encourager muchow a aller encore plus loin dans la mégalo ...
C'est également lui qui va conduire aux pires extrémités lors de la dispersion de la collection, les jaloux restant jaloux, et les commerçants faisant leur turbin.
- le commerce... pourquoi en vouloir à un commerçant ? il fait son boulot ...
attention, il faut tout de même que les choses soient claires... le commerçant n'aime pas celui qui fait commerce sans payer patente, mais le particulier n'aime pas le commerçant qui ne montre pas sa patente ...
On vend une collection fabuleuse, certains achetent pour revendre ... n'est ce pas la base même du commerce ? La encore, on reparle des jaloux... vous savez, ceux qui passent leur temps à "dénoncer" les "arnaques" des ventes .... les mêms qui ne signalent bien sur pas les "bons coups" : ils les font eux mêmes ...
Ce système ne me pose à moi pas de problèmes de conscience. J'achète si j'en ai envie, sinon j'achète pas ....
Les commerçants sont rarement venus à la maison me torturer pour me vendre quelque chose. Je reçois par contre pas mal de propositions de radios que je trouve tellement fanatisistes que souvent je ne réponds pas.
Mais c'est le "commerce" ....
Voila, je n'arrive donc pas à me faire une opinion bien tranchée sur cette affaire (dont j'entends parler pour la première fois, decidemment, il faudrait que je me décide à sortir le dimanche....), qui a au moins le mérite, surtout exposée par notre narrateur en chef, d'être une trés jolie histoire.
J'encourage, pour finir, ceux qui seraient trop "pointus" dans leurs jugements sur l'affaire muchow et surtout ceux qui désirereaient integrer dans leurs commentaires une notion d'"americanisme" à regarder de plus prés l'épopée de la TSF récente et française .... c'est trés édifiant, au regard des évolutions de mentalités au cours des cinq dernières années et de quelques affaires ayant fait plus ou moins grand bruit .... bizarre les similitudes ... en plus dégueulasse, même, puisque "en douce" ....
... et puis tiens, tout cela m'amène naturellement à répondre vite fait à Patrick et à ses sentiments sur notre hobby ...
Je peux vous assurer, Patrick, qu'il est possible d'evoluer dans le milieu de la radio sans se salir et sans avoir l'estomac derrière les dents en permanence ... suffit de choisir ou on met les pieds, ce qui est quand même le minimum que l'on puisse attendre de son libre arbitre, non ?
Ah bien sur, si vous voulez vraiment collectionner pour sauvegarder le patrimoine (trés noble idée, qui sert souvent de banderolle justificative, mais .... ), si vous n'aimez pas l'argent pour ce qu'il représente, et si votre hobby n'a pas d'autre but que de occuper (c'est à dire si vous avez une vraie vie à côté), vous ne serez jamais dans le "top ten" (ni d'ailleurs dans le "top thousand") des collectionneurs, et on ne viendra pas se prosterner à vos pieds pour avoir la grande grâce de tripoter les grelots de vos chaussures...
Mais quelles satisfactions par ailleurs si vous savez choisir votre milieu d'évolution ....
Vous allez fréquenter des personnes prêtes à vous raconter des choses passionnantes, que ce soit de la technique pure ou leurs propres expériences ...
Vous allez être contacté par des gens qui, pour une raison ou pour une autre, vont se dire que la "boite en ferraille" qui encombre leur grenier serait peut être mieux mise en valeur sur vos étagères ...
Vous aurez en prime la satisfaction de sauver de la benne des objets qui, pendant des années, ont été les compagnons indispensables de gens disparus et dont les "heritiers" ne comprennent pas ou plus l'importance de ce souvenir ....
Et puis, et puis .... vous vous apercevrez surtout, quand ce hobby aura dressé devant vous des murs d'adversité imbécile ou malveillante, que vous n'êtes pas seul et que des gens apportent de l'importance à ce que vous faites sans prétention. Et à ce moment là, je peux vous assurer que vous aurez decouvert le véritable sens du mot "collectionner" ....
Bon, je vais aller me restaurer, moi ....
Il semblerait, (cette periode serait donc reeelement magique?), que je me sois Pitropakisé .....
à bientôt
Jean luc
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Bonjour,
Voila un bien agréble moment de lecture.
Et à ce propos, on peut aussi se demander ce que va devenir la collection de Monsieur Cocset ? Musée conservé tel quel? Liquidation? Est-ce d'ailleurs toujours acessible?
Quelqu'un aurait des nouvelles?
Cordialement
Thierry
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Bonjour, thierry
Une des "affaires" que je sous entend ....
JL
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Bonjour,
Dans toute cette affaire l'on peut tout de même essayer d'être un rien optimiste;ces radios ont évités la poubelle et apres d'inévitables vicissitudes mercantiles et sauf accident ou cataclysme toutes ces radios retrouveront un foyer accueillant;pour charmer un passionné.
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Sujet : Le plus grand... | De trc 300 Le 28-12-2004 à 13:21 |
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j'ai entendu parler de quelqu'un qui etait dans le notaria qui a une collection de postes dans le genre de ceux chers a marco et a moi meme il les a peu pres tous du moins les classiques il y laisse un peu de fric ce qu'il faut un peu comme un investissement quoi.... y at'y pas un plaisir personnel avec une combine la dessous peut etre valeur refuge pour les heritiers je ne sais pas comment sont transmis les collections pour les oeuvres d'art y a un truc en france je crois ....
certains d'entre vous on entendu parler de ces vente de collections???
(on va me repondre tu as qu'a lui demander .... .. .... ..)
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Salut Georges, et tous les autres,
Tu as tout compris...
L'expérience montre qu'à part les oeuvres d'art de très haut vol qui trouvent dans les musées leur lieu de prédilection, les objets plus 'confidentiels' que sont nos radios n'intéressent qu'un nombre très restreint d'individus. Cela revient à dire qu'entretenir un musée avec les coûts inhérents à cette entreprise est virtuellement impossible sans intervention publique. Les seules entrées ne suffiraient pas à couvrir les frais. Je préfère pour ma part que les deniers publics aillent préparer l'avenir en s'investissant dans l'enseignement.
Le seul exemple récent d'envergure est le musée de John Jenkins dont j'ai déjà parlé sur ce forum. Rapellons que ce très sympathique personnage est un milliardaire qui met une partie de sa fortune au service de la radio et qui finance donc très largement le musée.
Il n'y a rien de plus déprimant qu'un musée mal entretenu exhibant des radios qui rouillent à cause de conditions inadaptées. Ce que tu dis à propos du foyer acceuillant prend alors tous son sens. Radios bien conservées et utilisées. Je ne vais pas pousser la comparaison du Stradivarius qui souffre de la non-utilisation mais l'allignement de radios muettes à jamais les fait ressembler à des tombes dans un cimetière.
De plus, les amateurs ,dans le sens éthimologique du terme, s'ils sont assez altruistes pour pour partager en ligne leurs radios ou leurs connaissances constituent le plus grand musée virtuel au monde. Et ce qui vaut mieux que n'importe quel musée puisqu'il est accessible en ligne, à toutes les heures du jour ou de la nuit, quel que soit l'endroit du monde où l'on vit...
Et que dire des infos accompagnant chaque radio et qu'on ne retrouve dans aucun musée?
Ce que font les Thierry Magis, les Jean-Luc par leurs sites, donc leur temps libre, les Jacques, Jean-Pierre par leurs connaissances techniques très pointues et bien d'autres apportent énormément aux radios, ne fusse qu'en fédérant ceux qui s'y intéressent et les encouragent à échanger autour de ce thème.
Il est du reste très singulier de constater que la radio n'a souvent été qu'un prétexte à nouer des liens entre personnes qui ne se seraient jamais rencontrée sans elle.
Georges
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Sauf que dans mon cas je suis bien incapable de montrer mes radio sous forme d'un musée en ligne car pour moi réaliser un site web relève de l'utopie et de quelque chose de plus difficile et irréalisable qu'un marathon ! (je disais déja ça il y as quelques années en plaisantant et sans l'avoir fait ... et je dirais qu'apres en avoir couru un , et pas fait de site web entre temps , mon opinion ne fait que se confirmer !)
Quand a la radiophilie en tant que moyen de lier des contacts humains, ça ne me réussit pas toujours , et c'est parfois l'inverse qui se produit (puisque le milieu m'as parfois bien décu et que j'en vient a fuire certains radiophiles , que ce soit avec le net parce qu'on en arrive a se tanner par modem interposé, ou en bourses radio en m'énervant apres ces manifestations ou en n'y mettant plus les pieds ... pour préférer avoir des contacts ...avec des marathoniens !)
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Moi j'aimerais peut-être aussi avoir des contacts avec des marathoniens mais j'ai jamais réussi à en rattraper un 
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Sujet : Le plus grand... | De amiral Le 29-12-2004 à 08:38 |
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jai acumuler egalement de nombreuse choses on reve de les montrer aux autre mais je ne suis ni millionnaire et qand ilfaut unlocal pour les exposer sa se discute toujour en euros et pourtant dans nos ville de nombreux batimant comunaux sont vide pas de coup de main ect.......donc oblige de tous entasser les un sur les autres dans des garages peut etre unjourfaire un trou le betonner pour les generations futur comme les pyramides marco ![[:??:]](s11.gif) ![[:??:]](s11.gif)
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